Suspendu pour des raisons d’incompréhension en juin dernier, le dialogue politique a repris à Ouagadougou le lundi et prendra fin le 28 septembre 2021. Pendant deux jours les membres de l’opposition et de la majorité présidentielle seront autour d’une même table au nom de l’intérêt supérieur de la nation. Plusieurs sujets seront sur la table, notamment la question sécuritaire, la réconciliation nationale et bien d’autres.
Par Rama Diallo, stagiaire
Le dialogue politique entre la majorité présidentielle et l’opposition a repris le lundi 27 septembre 2021 à la salle polyvalente de la présidence à Ouagadougou. La discussion entre les politiciens sera axée principalement sur la question sécuritaire et la réconciliation. Les autres sujets comme la réforme du code électoral pour les élections municipales seront abordés également.
« Nous sommes venus pour discuter dans l’intérêt supérieur de la nation. Après la suspension, les conditions que nous avons demandées ont été respectées, les ministres de la Défense et de la Sécurité seront tous là ce matin pour qu’on en discute d’abord sur la sécurité ensuite on reviendra sur la réconciliation nationale avant d’avancer sur les autres sujets », a indiqué Eddie Komboigo, chef de file de l’opposition politique.
L’opposition est revenue sur la table des discussions parce qu’elle a trouvé satisfaction concernant ses revendications. La capacité à travailler ensemble est au Burkina une nécessité pour le développement du pays, a laissé entendre le co-président du dialogue, Vincent Dabilgou président du NTD, conduisant la délégation de la majorité présidentielle.
Il est optimiste concernant le bon déroulement de ce dialogue. Pour l’intérêt supérieur de la nation ce dialogue va aboutir à de bons résultats, rassure Vincent Dabilgou. Pour le ministre la question sécuritaire n’est seulement une affaire des politiciens mais une affaire nationale. Selon lui, cette question doit être traitée avec tous les Burkinabè.
« Au cours ce dialogue il y aura des discussions sur la relecture a minima du code électoral pour permettre d’adopter de manière consensuelle un certain nombre de dispositions qui vont entrer dans le cadre du déroulement des élections municipales et régionales de mai 2022 », a martelé le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Clément Sawadogo.
Le dialogue politique avait débuté le 17 juin dernier. Au bout de trois jours de discussion soit le19 juin 2021, l’opposition avait suspendu sa participation au dialogue au regard de la situation sécuritaire dégradant. Elle avait exigé la démission des ministres de la défense et de la sécurité.