Une délégation d’experts mauritaniens s’est rendue en république malienne le 16 mars 2022, pour participer à une mission chargée de trouver les causes de la disparition de plusieurs Mauritaniens, à la frontière des deux pays.
Par Rama Diallo
La délégation mauritanienne qui est arrivée à Bamako est composée de militaires et de gendarmes. Elle est au Mali dans le cadre de la mission conjointe entre Bamako et Nouakchott, qui va consister à mettre de la lumière dans la disparition de Mauritaniens les 5 et 6 mars passés.
Le travail va se faire sur les lieux de l’incident, plus précisément à El-Attaye, indique le ministère de l’intérieur de la Mauritanie dans un communiqué. D’ailleurs, cela a été décidé le 12 mars dernier, lorsqu’une délégation malienne avait été envoyée en Mauritanie.
Le 8 mars, Nouakchott avait haussé le ton contre Bamako, accusant son armée « d’actes criminels récurrents » sur son sol, contre des Mauritaniens. Des accusations que l’État du Mali a rejeté en bloc, confiant qu’aucune de ses patrouilles militaires n’étaient dans la zone où les évènements ont lieu.
C’est dans ce bisbille que des missi dominici conduits par le ministre des affaires étrangères du Mali Abdoulaye Diop, se sont rendus en Mauritanie le 11 mars, pour tenter de calmer un tant soit peu les esprits.
Ce n’est pas la première fois qu’un incident pareil s’est produit en territoire malien, contre de civils mauritaniens. Car, faut-il le rappeler, en janvier passé, dans la même zone, sept Mauritaniens avaient été tués. A l’époque, la question d’une possible implication de soldats maliens avait également été posée.