Le Collectif contre l’Impunité et la Stigmatisation des Communautés (CISC) a organisé un panel dans la matinée du samedi 08 janvier 2022 au Centre National de Presse Norbert Zongo (CNP-NZ). Ce panel est organisé en commémoration de l’an 3 du massacre de Yirgou qui s’est produit les 1er, 2 et 3 janvier 2019. Le thème central du panel est « Violations des droits humains et la dégradation de la situation sécuritaire actuelle au Burkina Faso. »
Par Nicole Sawadogo, stagiaire
Le drame ou massacre de Yirgou est le plus grand conflit intercommunautaire que le Burkina Faso ait connu. Trois ans après ce drame, lumière n’est toujours pas faite. Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés a organisé un panel en commémoration de ces journées sombres.
Daouda Diallo, secrétaire général du CISC rappelle les circonstances de cet acte sombre. « Les premiers jours de l’année 2019 dont l’anniversaire est de ceux qu’aucun peuple, aucune nation ne devrait avoir à célébrer, plus de 200 enfants du pays ont été massacrés dans les circonstances et conditions débiles les plus élémentaires.», dit-il.
Le collectif demande aux autorités que justice soit faite sur l’affaire de Yirgou pour situer les responsabilités afin que de tels actes ne se reproduisent plus jamais au Burkina Faso mais aussi de protéger les témoins.
Pour lui, « Trois ans après les lignes bougent difficilement ». La lenteur dans l’avancement du dossier Yirgou trouve sa justification dans un manque de volonté politique selon M. Diallo. « Ce sont des questions de blocage au niveau politique, parce que si le politique met les financiers, matériels, humains et crée un comité spécial pour traiter le dossier Yirgou de façon spécifique à la manière dont c’est traité aussi pour l’insurrection ou pour le procès Thomas Sankara, je pense que ça ne peut pas ne pas aboutir.» a-t-il déclaré.
Le drame de Yirgou a commencé le 1er janvier 2019 lorsque six mossé y compris le chef du village de Yirgou ont été exécutés par un groupe de djihadistes. Après cet incident, commence le massacre des peuls accusés de complicité avec les terroristes.
