Le Collectif contre l’Impunité et la Stigmatisation des Communautés (CISC), dans une déclaration en date du 27 avril 2023, a condamné le drame d’une centaine de civils dans la localité de Karma, dans la province du Yatenga. Le collectif demande l’ouverture d’une enquête judiciaire complète et impartiale sur ce drame.
Par Mahomed Nitiema (Stagiaire)
Le Collectif contre l’Impunité et la Stigmatisation des Communautés (CISC) a condamné le drame survenu le 21 avril 2023 à Karma, province du Yatenga, région du Nord du Burkina. Il demande l’ouverture d’une enquête judiciaire complète et impartiale sur ce drame.
«Le CISC note avec amertume que ce massacre n’est pas isolé. Il condamne avec force et véhémence ce dernier massacre» peut-on lire dans la déclaration publiée ce jeudi 27 avril 2023.
Selon le Collectif, le bilan provisoire de ce drame est évalué à plus d’une centaine de personnes civiles tuées. « Nos équipes ont documenté et enregistré 136 corps sans vie, dont 50 femmes et 21 enfants parmi lesquels des bébés de moins de 30 jours tués sur le dos de leurs mères » a indiqué le CISC.
A en croire le Collectif, des personnes-ressources de la localité comme l’imam, le muezzin et le président du Conseil villageois de développement (CVD) ont été aussi tuées.
Le collectif interpelle les plus hautes autorités du Burkina à revoir en urgence la politique de lutte contre le terrorisme qui « conduit à une banalisation de la vie humaine».
«Il appartient, surtout au Président de la Transition, Chef suprême des armées, de se démarquer et de montrer sa posture d’homme d’Etat, soucieux du droit à la vie, qui protège tous ses citoyens » souligne la déclaration.
« Le Collectif exige une enquête judiciaire complète et impartiale sur ce crime horrible de civils, afin de traduire tous les responsables et commanditaires devant la justice nationale et internationale ».
Le procureur du Faso près du tribunal de grande instance de Ouahigouya, M. Lamine Kaboré a ouvert une enquête le 23 avril 2023 sur ce drame qui a fait une soixantaine de morts selon son communiqué.
Le gouvernement burkinabè, dans un communiqué publié ce 27 avril, dit « suivre de très près l’évolution de l’enquête et rassure l’opinion nationale et internationale qu’il
fera tout pour la manifestation totale de la vérité dans ce drame.»