C’est sans surprise que le président du CDP,Eddie Komboigo a été désigné ce dimanche 10 mai comme le candidat du CDP à la présidentielle de 2020. Qui est cet homme qui va à la course pour le fauteuil de la présidence? Découvrez le dans ce portait.
Par La Rédaction
Âgé de 56 ans, Wend-vênem Eddie Constance Yacinthe Komboigo, ci-devant président et désormais candidat du CDP à la présidentielle de 2020 est originaire du Passoré, province d’origine d’hommes politiques burkinabè comme Thomas Sankara, Me Benewendé Sankara, Yacouba Isaac Zida et bien d’autres de même que le Général Dienderé, l’ « ange protecteur » de l’ancien président Blaise Compaore. Eddie komboigo est le fils de feu Xavier Komboïgo, comptable à l’ex entreprise Aubaret et plus tard à l’entreprise Oumarou Kanazoé et de Félicité Ouédraogo. Homme d’affaires à succès, expert-comptable près les tribunaux du Burkina Faso, celui dont ses supporteurs appellent affectueusement EKO, a enseigné à la faculté des sciences économiques et de gestion ( FASEG) et à l’Unité de formation des sciences juridiques et politiques ( UF SJP) de l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou. Mécène du sport et de la culture, philanthrope à souhait, généreux selon son entourage ou ceux qui l’ont fréquenté, ce cadre du Lions club international, a débuté son militantisme politique d’abord au sein des CR, né au lendemain de l’assassinat de Thomas Sankara sous la houlette du Front populaire du temps où il était aux études à Paris en France.
Il intègre l’Organisation pour la démocratie populaire/Mouvement du travail (l’ODP/MT) à sa création en 1989 étant toujours à Paris. C’est le 31 décembre 1993, qu’EKO retourne au bercail pour se lancer dans l’enseignement tout en créant son cabinet d’expertise comptable (CAFEC-KA). Eddie Komboigo s’embarque également avec le CDP à sa création en 1996. Mais là, l’homme jouait dans l’arrière-cour des bras financiers du CDP. Proche de la famille Dienderé, c’est pratiquement en 2012, lors des municipales et des législatives couplées qu’il va participer activement à la politique en se faisant élire député à l’Assemblée nationale, dont le mandat va s’écourter suite à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.
A la suite donc de l’insurrection populaire et dont la direction a été décapitée, il tente de se refaire. EKO réussit la prouesse de se faire désigner président du parti de Blaise Compaoré et une nouvelle aventure commence pour lui. Mais après le putsch de l’ex-RSP, le président de l’ancien parti au pouvoir devient introuvable. Épinglé puis blanchi dans le dossier du putsch, il reprend difficilement en main le parti. Et lors du dernier congrès des 06 et 07 mai 2018, il est élu président du parti face à Boureima Badini, un des anciens ministres de la justice de Blaise Compaoré.
Mais il aura eu le mérite d’avoir tenu face aux caciques du CDP. A la tête de la 3e force politique du Burkina Faso avec 18 députés à l’Assemblée nationale, EKO sait aussi compter sur le soutien d’anciens caciques comme Melegué Traoré l’ancien Président de l’Assemblée nationale, de l’ancien premier ministre Luc Adolphe Tiao, de Bongnessan Arsène Yé ancien ministre et ancien président d’Assemblée nationale également et une bonne armée de jeunes « loups » qui comptent sur lui et qui lui obéissent aux doigts et à l’œil. Rejeté par une partie des cadres dont Boureima Badini, Léonce Koné, Mahamadi Lamine Kouanda qui soupçonnent EKO d’être de mèche avec le MPP. Vrai ou faux toujours est-il que le natif du Passoré vient de franchir une nouvelle étape de sa course vers Kossyam en attendant la validation de sa candidature par le Président fondateur Blaise Compaoré avant d’être entériné par un congrès qui sera convoqué à cet effet.