L’association Éduquer pour développer-Eveil de conscience (EDEC-Burkina/Afrique) a animé une conférence de presse ce samedi 12 octobre 2024 à Ouagadougou. Face aux journalistes, elle a dressé le bilan à mi-parcours de sa lutte contre le faux Faso Dan Fani (habit en cotonnade).
L’association Éduquer pour développer-Eveil de conscience (EDEC-Burkina/Afrique), à travers son président, Abdoulaye Kouanda, a interpellé les commerçants sur la vente des pagnes tissés avec des fils importés.
Selon Abdoulaye Kouanda, la vente des pagnes et des fils venus de l’extérieur est l’une des causes de la mévente des fils produits par la Filature du Sahel (FILSAH).
«Certains revendeurs de pagnes tissés abusent de la naïveté des clients en leur vendant des pagnes à base de fils contrefaits», a-t-il déclaré.
L’association est revenue sur l’importance de consommer ce qui est produit et transformé au Burkina. Car cela permet de booster l’économie et de valoriser nos cultures et traditions nationales.
Pour le président Kouanda, la croisade contre le faux Faso Dan Fani a porté des fruits. Il en veut pour preuve l’adoption en Conseil des ministres, le 4 septembre 2024, du décret portant institution de quotas d’enlèvement à l’importation des produits similaires fabriqués ou produits au niveau local. À son avis, cela représente une victoire pour tous les acteurs de la chaîne de transformation de coton-fibre-textile au Burkina.
EDEC-Burkina/Afrique a profité de la conférence de presse pour revenir sur les qualités du vrai Faso Dan Fani. Selon son président, le vrai, tissé au Burkina, est biodégradable, résiste à tous les temps et à tout les climats.
«Les fils 100% réalisés avec le coton burkinabè et surtout ceux labélisés sont très prisés partout dans le monde», a-t-il indiqué.
L’association compte poursuivre ses actions dans les chefs-lieux des régions du Burkina, notamment dans les marchés pour contrecarrer le faux Faso Dan Fani et promouvoir le vrai.
EDEC-Burkina/Afrique, à travers cette croisade, veut contribuer à booster l’économie locale, fer de lance du développement social.
«Nous invitons également les commerçants de fils et des pagnes tissés Faso Dan Fani et l’ensemble de la population à un sursaut patriotique pour la consommation des produits locaux estampillés made in Burkina Faso», a exhorté Abdoulaye Kouanda.