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Édito: le président de la CEDEAO à Ouagadougou, vers un regain de confiance ?

Président CEDEAO Ouagadougou

Enfin une bonne nouvelle en provenance de la CEDEAO ! son président en exercice, le président bissau-guinéen Embalo Cissoko est venu dans la capitale burkinabè (Ouagadougou), non pas pour agiter quelque spectre de menace, mais plutôt pour apporter le « soutien » de l’instance panafricaine au pays des hommes intègres, dans la lutte acharnée qu’elle mène face « à la violence djihadiste » !

C’est bon à prendre même si on aurait espéré beaucoup plus ; lorsque vous parlez de lutte contre le terrorisme, on sous-entend de gros moyens en armes, en renseignements, en logistique… bref, on parle de moyens considérables.

Une promesse dans ce domaine aurait été plus concrète, mais enfin ; c’est déjà bon de savoir que la CEDEAO peut prendre le temps d’analyser la situation concrète d’un pays « déviant », d’y déceler des spécificités qui pourraient justifier des entorses aux principes très généraux de la « démocratie » qu’elle défend et au nom desquels elle n’hésite pas souvent à dégainer une batterie de sanctions sévères voire méchantes.

Pour tout dire, les burkinabè ne bouderont pas leur plaisir de constater que la CEDEAO les « comprend » et que l’épée de Damoclès qui dans un passé récent semblait devoir un jour s’abattre sur leurs têtes est presque remisée désormais aux oubliettes !

Les mots ne manquent pas qui traduisent une certaine satisfaction de la CEDEAO par rapport à une transition pour laquelle elle a manifesté de la suspicion au début ; et à vrai dire, il faut le reconnaitre, il y avait de quoi : lorsqu’on se rend compte que ce Burkina Faso a connu, en l’espace d’une année, deux coups d’Etat et trois présidents , la chose relève de l’exploit ; et pour une CEDEAO qui a fait de la démocratie son cheval de bataille, pour lequel elle est prête à se battre griffes dehors, il était plutôt normal qu’elle affiche quelque air de soupçon par rapport aux nouveaux arrivants qui président désormais aux destinées des populations burkinabè.

Et c’est sans doute là qu’il faut saluer la prouesse réalisée par les autorités du MPSR 2 qui ont réussi le tour de force de convaincre le président Embalo et ses pairs de la CEDEAO au point qu’à ce jour, ils ont confiance et s’engagent à « accompagner » le pays des hommes intègres.

Reste à savoir jusqu’où ira l’accompagnement de ladite CEDEAO. Armes ? Matériel militaire ? vivres ou logistique ? sous forme de dons ou …de prêt ?

C’est d’ailleurs l’occasion de se rappeler que dans un passé pas vraiment trop lointain, existait une force militaire de la CEDEAO, appelée ECOMOG. Où est-elle, qu’est-elle devenue ?

Serait-elle aujourd’hui opérationnelle que peut-être les djihadistes ne prendraient pas la zone sahélienne pour leur terrain de jeu.

L’histoire récente du terrorisme nous a enseigné qu’on ne pouvait pas remettre les clés de sa propre sécurité entre les mains d’une nation étrangère.

En attendant, pour les habitants du pays des hommes intègres, la CEDEAO par cette visite, a redoré son blason. Mais il lui reste sans doute deux colonels de junte à convaincre : le guinéen Mamadi Doumbouya et le malien Assimi Goita.

L’adage ancien ici peut être de quelque secours quant à la résolution de certaines incompréhensions : « patience et longueur de temps font plus que force ni que rage » ! A méditer, de part et d’autre !

Lire aussi: CEDEAO : la mise en œuvre de la force anti-coup d’Etat jugée « Complexe » et « difficile »

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