Opposé à Idriss Diallo et Sory Diabaté pour les élections à la présidence de la FIF, Didier Drogba est très critiqué, et de plus en plus, objecté par ses anciens compagnons. Les cadors du ballon rond ivoirien, ont engagé une bataille dont la plus grande victime sera sans doute le football ivoirien.
Par Marcel Yé,Collaborateur
Des voix se dressent de plus en plus et de façon frontale, contre l’ancien capitaine des Eléphants, Didier Drogba, candidat à la présidence de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF). Le plus frappant, c’est que des anciens footballeurs et surtout des anciens coéquipiers du goléador, se comptent parmi ses détracteurs les plus véhéments : Omar Ben Sala, Ben Dadi, Ahmed Ouattara, Bonaventure Kalou, Didier Zokora, pour ne citer que ceux-là.
Certains d’entre eux, n’ont pas hésité à fustiger la candidature de l’ancien attaquant de Chelsea, dans les médias ou sur les réseaux sociaux. Ses détracteurs expriment ouvertement leur soutien à son principal adversaire Sory Diabaté, vice président sortant de la FIF.
Sur la toile, des avis sont partagés entre deux groupes, puisque certains anciens footballeurs ont pour leur part, manifesté leur soutien à leur ancien capitaine. On peut en citer entre autres,Arouna Dindané, Marc Zoro, Copa Barry,etc.
Cette situation ne concerne pas que les anciens footballeurs. Les dirigeants de clubs se dénombrent en pro ou anti Drogba. Dans cette guéguerre, il y a aussi des joueurs locaux. Des propos circulant sur les réseaux sociaux et attribués aux joueurs de l’US Bingerville (club de Sory Diabaté), dénoncent un mauvais traitement, et appelle à voter plutôt pour Didier Drogba. Et pour couronner le tout, des artistes musiciens parmi les plus populaires du pays prennent publiquement partie.
Cette situation déplorable est sans doute révélatrice des dissensions qui ont beaucoup émaillé la sélection nationale ivoirienne. On comprend alors pourquoi, même avec la génération d’or (2005 à 2015), les Eléphants n’ont rien offert de mieux, aux ivoiriens qu’un trophée (arraché in-extremis face au Ghana) et aucune prestation honorable digne de ce nom en coupe du monde.
Pourtant, la génération “Kalou-Drogba-Yaya” avait tout pour dominer le football africain pendant au moins 10 ans sans partage. Et le pire, est encore à craindre.
L’on peut comprendre que des anciens coéquipiers en sélection n’épousent pas les mêmes choix sportifs, ou même, qu’ils aient des visions opposées. Mais, se livrer en spectacle public aussi vil, traduit l’étroitesse d’esprit et la malveillance entre les acteurs concernés.
Si le climat actuel ne s’améliore pas, le prochain président de la FIF, se retrouverait avec plus d’ennemis à combattre que de projets sportifs à réaliser. Autant dire que le football ivoirien doit encore craindre pour son avenir. La bataille que ses cadors se livrent est un gouffre qu’il faut éviter par tous les moyens.