Lors de son discours sur la situation de la nation ce vendredi 1er décembre 2023, le Premier ministre burkinabé, Apollinaire Kyélem, a indiqué qu’un «mémorandum a été signé avec le Ghana pour la construction d’un oléoduc multiproduits pour l’approvisionnement du Burkina Faso en hydrocarbures».
Par Daouda Kiekieta
Confrontées à un besoin croissant en matière de consommation énergétique, les autorités de la Transition explorent des voies et moyens pour assurer leur approvisionnement en hydrocarbures.
Lors de son discours sur la situation de la nation devant les membres de l’Assemblée législative de Transition (ALT), le chef du gouvernement burkinabè Apollinaire Kyélem, a déclaré qu’un mémorandum a été signé avec le Ghana pour la construction d’un oléoduc multiproduits pour l’approvisionnement du Burkina Faso en hydrocarbures, ,
A ce mémorandum s’ajoutent les négociations qui sont en cours avec la République islamique d’Iran pour la construction d’une raffinerie de pétrole au Burkina.
«Dans le domaine de l’énergie, il n’est un secret pour personne que le Burkina Faso est en retard dans la production d’énergie électrique. Le chef de l’État a lui-même pris à cœur ce secteur» a soutenu le Premier ministre.
En outre, il a rappelé que des négociations ont été entreprises par le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, pour l’installation d’une centrale nucléaire pour produire de l’énergie électrique au Burkina, avec le soutien de la Russie.
«Ce qui semblait utopique, il y a seulement quelques temps, peut devenir une réalité. Il faut oser sortir des sentiers battus si l’on veut construire un avenir prospère pour notre pays» a ajouté Apollinaire Kyélem.
Dans la même optique, il a révélé que le président de la Transition «vient aussi de décider de réactiver le projet de construction du barrage hydroélectrique de Noumbiel». «Ce qui sera un atout, non seulement pour l’énergie électrique, mais aussi pour l’agriculture et l’approvisionnement en eau ».
Ce projet qui date des années 1970 connaît plusieurs blocages depuis la révolution de Thomas Sankara, « faute d’accord » avec le pays voisin qui est le Ghana.
En septembre 2021, une rencontre entre le ministère de l’eau et de l’assainissement et une mission de la Banque Africaine de Développement (BAD) avait eu lieu dans le cadre de ce projet de construction du barrage du Noumbiel.
Le barrage du Noumbiel a une capacité estimée à 11,3 milliards de m3 pour un volume de 8,8 milliards de m3, et un potentiel hydroélectrique de plus de 303 GWh.
C’est un gigantesque projet qui a également un potentiel hydro agricole de près 9000 ha au Burkina Faso et au Ghana.