Les étudiants ont égrené les difficultés que connaissent leurs universités se trouvant dans les zones d’insécurité. C’était lors d’une rencontre le 17 janvier 2023 à l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou avec le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré.
Par Nicolas Bazié
Ce sont des étudiants des universités de Ouagadougou, de Bobo Dioulasso, de Koudougou, de Ouahigouya, de Dori, de Dédougou qui ont échangé face à face avec le chef de l’État le 17 janvier.
Pendant ces échanges, ils ont soulevé plusieurs préoccupations, notamment la sécurité dans les universités et l’amélioration de leurs conditions d’études.
Les étudiants de Ouahigouya dans la région du Nord et de Dori dans la région du Sahel ont demandé plus de sécurité pour mieux étudier. Le centre universitaire de Dori par exemple est fermé depuis un an maintenant.
Le 14 janvier dernier, l’Association Nationale des Étudiants du Burkina section Dori (ANEB Dori) avait réclamé la reprise des activités pédagogiques dans leur établissement universitaire.
La rencontre avec le chef de l’État a été donc une opportunité pour ces étudiants de poser le problème. Le capitaine Ibrahim Traoré a promis de régler la situation. Il a aussi rassuré que les universités dans les zones à fort défis sécuritaires seront protégées dans les mois à venir.
Les accidents de la circulation ont causé plusieurs morts dont des étudiants sur l’axe Ouagadougou-Fada N’Gourma. Une route empruntée régulièrement par les étudiants de l’université Thomas Sankara, située à la sortie Est de la capitale.
Ils ont exprimé leur ras-le-bol au président de la Transition qui a dit reconnaître l’étroitesse de la voie.
« Effectivement, j’ai une fois emprunté cette voie pour aller sur un site de formation des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). J’ai pu constater les difficultés que les usagers rencontrent. J’ai plusieurs fois appris qu’il y a eu des accidents mortels sur cette route » reconnaît le chef de l’État.
Pour le capitaine Ibrahim Traoré, il faut une solution rapide. « J’ai discuté avec le ministre des Infrastructures pour voir comment on peut transformer la voie en une chaussée à double sens de circulation ».
Autre problème posé au cours des échanges, c’est la question de la connexion internet dans les universités qui ne facilite pas le travail de recherche des étudiants. Un souci que le chef de l’État dit vouloir résoudre dans de brefs délais.
« Nous ne disons pas que nous allons résoudre tous les problèmes en un temps record.
Mais nous allons faire en sorte que ceux qui vont nous remplacer puissent régler ces difficultés », précise le capitaine Ibrahim Traoré.
C’est la première fois dans l’histoire du Burkina Faso, qu’un chef d’État échange face à face avec les étudiants à l’université.
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