Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) a rendu public, à l’issue d’un récent sondage d’opinions, son rapport sur la gestion du Burkina Faso. Il ressort de ce rapport que le président du Faso obtient la note de 4,53/10 pour sa gestion.
Par la Rédaction
C’est à l’issue d’interviews réalisées entre le 1er et le 10 juin 2020 auprès de 2 506 personnes âgées d’au moins 18 ans et résidant aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural dans les treize régions du Burkina, que le rapport a été établi. C’est un rapport de 45 pages qui révèle que la moyenne des notes données par les personnes interviewées en milieu urbain est de 4,41/10 et celle des notes données en milieu rural est de 4,57/10. Ce qui donne une note moyenne nationale de 4,53/10.
Aux détails, ce rapport fait état de ce que 33% de ces personnes interviewées ont exprimé leur satisfaction par rapport à l’action globale de Roch Marc Christian Kaboré depuis son accession au pouvoir, 63% d’entre elles ont exprimé leur insatisfaction et 4% ont indiqué n’avoir pas d’avis sur cette gouvernance. Concernant par exemple la gestion de la pandémie de Covid-19, la proportion de personnes satisfaites est 37,7% contre 50,2% de non-satisfaits. Relativement à la gestion de la menace terroriste, le rapport affiche 21% de satisfaits, contre 76,4% de non-satisfaits.
Bien d’autres détails sont contenus dans ce rapport. En effet, il en ressort entre autres, que les actions positivement appréciables posées par le président Roch Kaboré depuis qu’il est au pouvoir se rapportent à la réalisation d’infrastructures routières, à la gratuité des soins de santé pour les enfants et les femmes enceintes, à la réduction des délestages d’électricité sur fond de promotion de l’énergie solaire, à la valorisation des produits locaux dont le Faso Danfani, à la gratuité de l’eau courante et de l’électricité ainsi que la cession de salaires par les membres du gouvernement dans le cadre de la gestion de la Covid-19, et à l’effectivité de la liberté d’expression.
Mais le tableau sombre affiche la gestion de la situation sécuritaire, le manque de fermeté et le laxisme dans la gestion de l’Etat, le non-respect de promesses de campagne, la corruption galopante, le libertinage caractérisé par « trop de libertés dans le pays », le choix complaisant des collaborateurs au sommet de l’Etat. L’énumération de ces points d’insatisfaction doit être perçue comme une interpellation en faveur de rectifications idoines. Du reste, précise Dr Thomas Ouédraogo, Directeur exécutif du CGD, les sondages d’opinions que réalisent son institution visent à « consolider la culture démocratique, institutionnaliser le suivi citoyen de l’action publique, renforcer l’imputabilité politique et la redevabilité socio-économique et assurer un monitoring citoyen de l’action gouvernementale durant la période 2016-2020 ».
En rappel, le CGD a réalisé de tels sondages en juin 2017, en juin 2018 et en juin 2019. Les rapports issus de ces sondages affichent respectivement 5,2/10 ; 5,08/10 et 4,72/10 comme notes sanctionnant la gestion du président Roch Kaboré.