À l’occasion de la conférence de presse organisée ce 11 septembre 2023, à Ouagadougou, par le Centre national de presse Norbert Zongo et les Organisations professionnelles de médias, Me Farama, avocat de la famille Norbert Zongo, s’est prononcé sur la suspension de l’extradition de François Compaoré, par la Cour européenne des droits de l’homme.
Par Nicolas Bazié et Emilienne Compaoré (Stagiaire)
Me Prosper Farama voudrait que le gouvernement burkinabè comprenne «le sens » du dossier Norbert Zongo.
Au cours d’une conférence de presse tenue ce 11 septembre, il a demandé aux autorités de rassurer l’opinion publique qu’il n’a pas oublié ce dossier. Sinon, soutient-il, «ce serait grave ».
Il estime que les raisons que la Cour Européenne des droits de l’homme a avancé pour décider de suspendre l’extradition de François Compaoré, principal accusé dans l’assassinat du journaliste Norbert Zongo en 1998, sont suffisamment graves vis-à-vis du Burkina Faso.
Rien que pour cela, indique Me Farama, le gouvernement burkinabè devrait réagir, dire ce qu’il pense, et de quoi il en est question. « Si nous négligeons ce dossier, nous nous mettons tous en péril et demain ne sera jamais meilleur dans ce pays», fait-il comprendre.
Pour le procès, Me Prosper Farama, préfère que François Compaoré soit présent, que l’on puisse entendre sa version des faits parce que, jusqu’à preuve de contraire, il bénéficie de la présomption d’innocence.
Cependant, « je ne serai pas gêné de juger le dossier à son absence. Nous l’avons fait avec le procès Thomas Sankara où Blaise Compaoré n’était pas présent».
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