La Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en partenariat avec la maison du hadj Mali a organisé le lundi 6 septembre 2021 à Ouagadougou un atelier bilan des formateurs, d’imams et des maitres d’écoles madrasas. Les participants sont issus de quatre pays de la sous région Ouest africaine. Il s’agit du Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Nigeria. C’est durant cinq jours (6 au 10 septembre 2021) qu’ils passeront au peigne fin le programme dispensé il y a un an.
Par Soumaila Sana
Afin d’identifier les lacunes et de proposer des stratégies d’amélioration, la CEDEAO en partenariat avec la maison du hadj du Mali a initié un atelier d’évaluation des formations organisées au profit des imams et des enseignants de madrasas, des formateurs à Ouagadougou.
Les participants sont venus du Mali, du Niger, du Nigéria et du Burkina Faso. Après une formation reçue il y’a de cela un an, ils vont entre autres identifier les domaines de réussite, tirer parti des gains et faire le point sur les domaines qui nécessitent des améliorations ou des reformes conséquentes.
L’atelier va aussi se pencher sur les efforts des imams, des enseignants des madrasas et autres chefs religieux en tant que membres influents de la société civile qui ont un rôle important à jouer dans la vie publique notamment dans le cadre de l’éducation pour la paix et la prévention de l’extrémisme violent.
Spécifiquement, cet exercice bilan de Ouagadougou va permettre aux participants d’élaborer un guide de contenus d’enseignement sur la base d’un manuel de référence, susceptible d’être vulgarisé comme des modules de lutte contre la radicalisation et de l’extrémisme violent.
Ils feront des recommandations qui vont servir à maintenir le partenariat avec les savants religieux des Etats membres de la CEDEAO afin d’obtenir leur confiance et à identifier de nouveaux défis et opportunités dans l’application des messages de ces savants religieux. La formation sera aussi élargie à d’autres pays de l’espace de la communauté(CEDEAO).
Pour Mamadou Jao, commissaire d’éducation, science et culture de la CEDEAO, l’évaluation va obtenir des résultats utiles sur les principaux domaines d’intérêt pour faire face aux nouvelles menaces, aux dynamiques changeantes et à d’autres courants, dans les messages et les stratégies utilisés par les groupes extrémistes violents dans les Etats membres.
Ainsi avec le projet pilote qui a été mis en place à partir de quatre pays, à savoir le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Nigeria dans le cadre d’un atelier de formation de formateurs, la CEDEAO a formé au total quatre-vingt imams et enseignants de madrasas. La formation vise à empêcher la propagation d’idéologies ou messages extrémistes auxquels une frange de la population de ces pays est exposée, en particulier les jeunes.