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Facebook : utilisons cet outil de manière responsable on a vraiment tout à y gagner

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Bakary Barro, titulaire d’un Master en Marketing et en Intelligence des affaires est l’un des modèles de réussite de la jeunesse burkinabè. Au-delà de la réussite après avoir surmonté plusieurs obstacles sur son chemin, il est aujourd’hui une source d’inspiration pour bon nombre de jeunes qui le côtoient. Il est souvent sollicité par des étudiants des écoles supérieures pour partager son expérience ou être parrain. Sa joie de vivre et son sourire singulier accueillent le premier, tous ses visiteurs et difficile de ne pas tomber sous le charme de sa bienveillance. Bakary Barro, directeur marketing et communication de Marina Market et promoteur de Champagne Lounge dans le quartier huppé de Ouagadougou à Ouaga 2000, est un Monsieur qui utilise les réseaux sociaux notamment Facebook de façon très exceptionnelle pour impacter son environnement mais pour parler à la jeunesse. Il déplore l’utilisation malsaine de Facebook par certains jeunes alors que cet outil aurait pu être un tremplin pour eux. C’est pourquoi www.libreinfo.net est allé à sa rencontre pour mieux comprendre son avis sur l’utilisation de Facebook.

Qu’est-ce que vous pensez de l’usage de Facebook par les Burkinabè ?

L’usage que les jeunes font de Facebook varie d’une personne à une autre. Certains jeunes burkinabè y voient simplement un outil de divertissement (l’aspect ludique), pendant que d’autres jeunes l’utilisent pour des besoins professionnels ou dans le but d’exprimer leurs opinions. C’est un constat qu’on peut faire également dans les autres pays. Donc ce n’est pas une situation propre au Burkina Faso.

Maintenant, faut-il juger de la pertinence de chaque utilisation de Facebook par les jeunes ? Puisque c’est un outil nouveau et en même temps très puissant, les jeunes burkinabè ont besoin d’être encadrés par des professionnels via des formations en présentiel ou en ligne qu’il va falloir inclure dans les programmes scolaire et universitaire. Cela aura pour avantage de mieux orienter leurs actions sur Facebook.

Comment êtes-vous arrivé à faire de Facebook un outil utile au service des nécessiteux ?

J’ai compris très tôt l’importance d’Internet en général et des réseaux sociaux en particulier. C’est un moyen rapide, flexible et efficace de passer un message. Je me suis dit : et si je me servais de Facebook pour passer des messages qui favorisent l’intérêt général ? Je me suis donc mis à aborder des sujets qui concernent la vie de la nation : la paix, la cohésion sociale, le civisme, l’incivisme, les questions du chômage, de la réduction de la pauvreté et du développement.
Sensibiliser, informer, conseiller, expliquer et communiquer avec des populations de plus en plus connectées !
Avec un bon contenu, une Page Facebook bien exploitée peut être une arme de communication très efficace.

Que pensez-vous du code pénal modifié contre les publications relatives aux scènes de crimes ?

Le code pénal modifié contre les publications relatives aux scènes de crimes repose, je suppose, sur des faits malheureux qui ont été enregistrés çà et là. Cette mesure viendrait certainement comme la solution pour éviter que de d’autres faits semblables voient le jour.

Mais en même temps, peut-on nier le droit à la liberté d’expression qui est un droit constitutionnel ? Je ne crois pas. Je ne crois pas aussi que ce soit le but de l’Etat burkinabè d’asphyxier les droits fondamentaux de ses ressortissants.

Je table sur des hypothèses. Néanmoins, je pense qu’il est temps de créer un cadre de grande concertation sociale entre les populations et « les décideurs » au Burkina sur ce genre de sujets. Il nous faut développer le réflexe du dialogue social. Cela nous éviterait beaucoup de polémiques et malentendus.

Pensez-vous que les réseaux sociaux influent sur la gouvernance au Burkina ?

Les réseaux sociaux ont une incidence sur la vie des peuples et des nations partout dans le monde. Que ce soit au Burkina Faso ou ailleurs, on ne peut occulter l’impact des réseaux sociaux dans sa gestion du pays. La rapidité avec laquelle est diffusée l’information, la viralité qui s’en suit avec les réactions (Likes, Commentaires et Partages) sont impressionnantes. Nous savons tous que détenir une information vraie ou erronée, cela change forcément tout.

Comment comptez-vous voir les Burkinabè utiliser les réseaux sociaux ?

Je souhaiterais voir les burkinabè utiliser les réseaux sociaux avec une ferme volonté de poser des actions qui vont dans le sens du développement du Burkina Faso. Les réseaux sociaux constituent une sorte de couteau à double tranchant : la bonne face et la mauvaise. Utilisons cet outil de communication de manière responsable. On a vraiment tout à y gagner.

Propos recueillis par

Nourdine Conseibo
www.libreinfo.net

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