La Ligue de Football Professionnel du Burkina (L.F.P) a prononcé ce mardi 12 février 2019, une sanction contre l’Etoile Filante de Ouagadougou (EFO) suite aux incidents du 3 février, survenus lors du match de EFO # RAHIMO FC comptant pour la 17e journée du championnat national de première division.
Des supporters Bleus-et-Blancs ont jeté des projectiles en direction des officiels du match pour protester contre une décision des arbitres. Certains supporters sont même déscendus sur le terrain pour s’en prendre physiquement aux arbitres qui ont dû leur salut à l’agilité de leurs jambes et à la promptitude de la sécurité.
Le très célèbre supporter de l’EFO Saïdou NIKIEMA dit Simoné a été identifié comme le principal meneur de cette agitation. Coupable d’avoir porté un coup de poing sur la personne du commissaire au match, avant de la bousculer au sol et de proférer des menaces à son encontre, Simoné écope d’une interdiction d’accès au stade sur toute l’étendue du territoire national.
Quant au club stelliste, déjà en difficulté dans le championnat, il se voit condamné à jouer hors de ses bases habituelles. Ainsi, la ‘’Reine des Stades » doit jouer au Stade Municipal de Ouhahigouya contre le RCK pour la 19e journée, puis contre l’USCO pour la 21e journée. Le club est aussi condamné à assurer les frais de déplacement des deux adversaires et les siens propres.
Ces événements malheureux ne sont pourtant pas nouveaux dans le Fasofoot. Chaque année ou presque, on assiste aux mêmes dérapages, avec très souvent les mêmes clubs et les mêmes meneurs.
Rien au monde ne devrait pourtant justifier la violence dans un stade. Pas même l’impartialité d’un arbitre. Aucun championnat au monde ne se joue avec un arbitrage parfait, mais on assiste pas à autant de fougue dans les tribunes. Nul besoin de rappeler jusqu’où les violences dans un stade peuvent nous mener.
Rappelons le 12 février 2012 en Égypte, 72 morts au Stade de Port Saïd ;
Octobre 2018 en Algérie, 80 blessés dont 30 policiers ;
Le 18 janvier 2019, les violences au Stade d’Ismaïly ont entraîné l’exclusion du club égyptien de la ligue africaine de champions par la CAF.
Et ce ne sont là que quelques exemples.
Le Burkina Faso n’est pas encore à ce niveau de violence, mais il y a un début à tout. Les exemples-ci, ont eut certainement des prémices qu’on a dû juger moins graves. Nous sommes en présence de violences multi-récidivistes et la LFP devrait tenir compte de cette situation aggravante.
La sanction à notre sens est moindre. Lorsque la force devient un moyen de communication, il faut s’en inquiéter.
Il faut penser à des sanctions plus punitives encore afin d’amener les clubs à sensibiliser leurs supporters, même si nous reconnaissons que l’arbitage à besoin d’être amélioré dans nos stades.
Marcel YE
Linreinfo.net
