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Fespaco 2021 : «il faut que les organisateurs nous laissent vendre les derniers jours » (Abdoul Aziz Compaoré, artisan burkinabè)  

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La 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) a débuté le samedi 16 octobre 2021. C’est un Festival qui rime avec détente et opportunité d’affaire. Cette année, cette biennale  est particulière, car il se tient dans un contexte de crise sécuritaire avec le terrorisme  et sanitaire avec la Covid-19. Au 5e jour du festival, nous avons fait un tour à la rue marchande pour s’imprégner de l’ambiance. Nous avons rencontré les artisans qui nous expliquent leur difficultés.

Par André-Martin Bado

Les commerçants venus de divers horizons pour offrir une diversité de produits au public sur les différents sites marchands, de la maison du peuple au siège du Fespaco en passant par le camp des fonctionnaires, l’ambiance était au rendez-vous. C’est aussi un espace pour les artisans de présenter leur création au public.

Abdoul Aziz Compaoré exposant burkinabè, vend des objets d’arts tel que des Faso danfani (pagne traditionnel) et des colliers faits à base de perles. Il  trouve l’organisation du Fespaco parfaite car il ne craint rien parce que la sécurité est assurée par les forces de l’ordre. Selon lui, à ce 5e jour, le marché avance lentement mais  il est confiant pour les jours avenirs. « J’espère faire de bonnes affaires d’ici à la fin du festival s’il plaît à Dieu ».

Abdoul Aziz Compaoré exposant burkinabè
Abdoul Aziz Compaoré exposant burkinabè

M. Compaoré saisit l’occasion pour faire sa doléance « il faut que les organisateurs nous laissent, vendre les derniers jours c’est-à-dire, le dimanche, parce qu’il y a des exposants qui ont quitté les pays voisins et qui viennent un peu en retard. Donc, ils profitent de ces derniers jours pour se rattraper. Il faut qu’on vende car les prix des stands sont élevés. Comprenez qu’avec la Covid-19, les frontières qui sont fermées et le SIAO qui n’a pas eu lieu, nous risquons de sortir à perte de ce Fespaco. C’est  vraiment difficile, que les premiers responsables songent à nous faire cette faveur ».

Ladji Keita, modéliste designer malien, est venu avec son épouse à cette 27e édition du festival cinématographique. Il fait savoir que c’est sa première fois de venir au Burkina Faso. Pour lui, ce qui les a motivés à venir au Fespaco, c’est de faire connaitre le pagne Bogolan (pagne traditionnel)  au-delà des frontières du Mali . « Nous avons modernisé le pagne Bogolan afin que ça soit à la portée de tout le monde ».

Ladji Keita, modéliste designer malien et son épouse

Quant à Ténin Keita, son épouse, trouve que le Fespaco est vraiment unique car l’organisation est bien faite même s’il n’y a pas d’affluence pour le moment. Pour le couple Keita, la difficulté qu’il rencontre est le problème de logement. « Si les organisateurs pouvaient songer à faire fonctionner la rue marchande 24h/24h, cela allait être bien pour nous exposants étrangers. Car, cela va permettre d’économiser sur le transport et le logement vu que c’est seulement une semaine l’évènement », a-il souhaité.

Baba Aghasanta artisan touareg malien, expose des objets d’arts faits en cuir, en métal et en bois. Il confie que c’est sa première fois de venir au Fespaco mais il vient très souvent  au SIAO.

Baba Aghasanta artisan touareg malien
Baba Aghasanta artisan touareg malien

Pour lui,son expérience avec le Fespaco n’est pas satisfaisant comparativement au SIAO.  «  Nous sommes venus au Fespaco parce que le SIAO de 2020 a été annulé pour cause de Covid-19 ». Selon Baba, les stands ne sont pas adaptés à la pluviométrie.  « Les stands sont faire en pailles s’il pleut nous avons tous les mille problèmes. Il Faut que les éditions prochaines, les organisateurs essayent de voir à ce niveau » a-t-il suggéré.

www.libreinfo.net

 

 

 

 

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