Ouagadougou, la capitale du Burkina, est communément appelé « ville de la propreté ». Dans le cadre du FESPACO (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou) 2023, le service d’hygiène et d’assainissement de la mairie centrale de la capitale burkinabè a déployé une équipe de balayeuses appelée »la Brigade verte » pour le nettoyage du siège du FESPACO. Libreinfo.net a rencontré quelques membres de l’équipe-relais de 12h, le 27 février 2023.
A cette biennale du cinéma africain, des milliers de festivaliers sont attendus à Ouagadougou, la capitale du cinéma. L’hygiène et l’assainissement des différents sites du festival sont au centre des préoccupations quotidiennes des autorités communales.
Il est 12h30 le 27 février au siège du FESPACO. Quelques festivaliers vont et viennent. Dans le stand officiel du Mali, pays invité d’honneur, un orchestre se produit, assurant une ambiance particulière.
Des « balayeuses de rue », une vingtaine, membres de « La Brigade verte » entre dans la cour. Chacune tient un balai. C’est l’équipe relais de midi chargée du nettoyage du site. Celle-ci est composée d’une vingtaine de femmes vêtues de blouses vertes, d’où leur surnom de « brigade verte ».
Une première balayeuse accostée décline d’abord ma proposition d’entretien. Elles sont visiblement en retard à l’en croire. « Nous n’avons pas assez de temps et si nos patrons nous voient en conversation, ils vont se plaindre » me dit-elle le regard tourné vers la porte d’entrée.
Elle commence à balayer tout en parlant, répondant furtivement à mes questions tout en refusant de décliner son identité.
« Depuis l’ouverture du FESPACO, ce sont plusieurs équipes qui se relaient pour assurer le nettoyage ici, et cela se mène bien » me révèle-t-elle.
Bibata Ouédraogo, la doyenne, est la responsable de cette équipe-relais de 12h. « Nous assurons le nettoyage ici afin que le festivalier qui y entre trouve un cadre agréable » m’indique-t-elle, visiblement joyeuse.
Le travail de cette équipe-relais n’a pas entièrement commencé quand arrive une dame, un sac à main accroché à l’épaule. Elle, Mme Anasthasie Zida, assure le contrôle de cette activité. Elle rappelle toutes les balayeuses et rappelle des instructions.
« C’est le FESPACO. Nous sommes tenues de rendre les lieux propres permanemment, matin, midi et soir. » déclare-t-elle.
Les femmes indiquent qu’elles ne rencontrent aucune difficulté particulière liée à leur tâche. Ce qui n’est pas évident car, selon Mme Zida, les balayeuses ont faim et ont soif. « Les femmes m’ont réclamé à manger » constate-t-elle.
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