La Délégation générale du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a retenu 170 films sur 1200 pour sa 28ème édition. Ce sont deux réalisateurs burkinabè qui sont en compétition pour l’Étalon d’or du FESPACO en documentaire. Il s’agit de Mme Chloé Aïcha Boro et de M. Boubacar Sangaré. Qui sont ces réalisateurs des films Al «Djanat/Paradis originel» et «Or de vie»? Découvrons-les.
Par Elza Nongana
« Al Djanat/Paradis originel » de Mme Chloé Aïcha Boro, « Or de vie» de M. Boubacar Sangaré sont deux films burkinabè en compétition pour l’Etalon d’or en documentaire concernant la 28ème édition du FESPACO.
Les deux cinéastes réalisateurs de ces films cités caressent l’espoir de remporter ce prix.
Mme Chloé Aïcha Boro, 45 ans, écrivaine et réalisatrice
Mme Chloé Aïcha Boro, née le 24 mai 1978, est écrivain. Elle a publié sa première œuvre à l’âge de 17 ans. Elle est également scénariste et réalisatrice de films documentaires. Elle a réalisé des courts et longs métrages documentaires sélectionnés et primés dans de nombreux festivals.
Avec son film « Le Loup d’or de Balolé » qui décrit les conditions difficiles d’hommes et de femmes qui travaillent dans une carrière à Ouagadougou, elle avait remporté l’Etalon d’Or du documentaire au FESPACO en 2019, une première pour une femme.
Ce documentaire dépeint les difficultés des travailleurs (estimés à 2500 hommes, femmes et enfants) de la carrière de granite située, actuellement, en plein cœur de Ouagadougou.
Chloé Aïcha Boro y décrit comment les travailleurs, de tous les âges et de tous les sexes, de cette carrière recherchent leurs pitances quotidiennes.
Âgée de 45 ans, Mme Chloé Aicha Boro est la première femme à avoir reçu le prix du meilleur long-métrage documentaire au FESPACO. Elle a aussi remporté de nombreux autres prix avec ce même documentaire.
Depuis 2010, la journaliste convertie au cinéma vit en France. Son film « Al Djanat/Paradis originel », long-métrage documentaire, est en lice pour la conquête de l’Étalon d’or en documentaire.
Boubacar Sangaré, une révélation ?
Le cinéaste M. Boubacar Sangaré fait partie de la crème des réalisateurs burkinabè qui prétendent à l’Étalon d’Or de Yennenga.
Le jeune cinéaste de 38 ans va compétir avec son film « Or de vie » qui retrace le travail des enfants et leur évolution psycho-sociale dans les sites d’orpaillage au Burkina Faso. Son film documentaire de 90 mn en compétition a déjà reçu le prix de l’Aide au Cinéma du Monde.
Il est un cinéaste auteur-réalisateur et un juriste spécialisé en droit du cinéma et de l’audiovisuel.
Il est aussi titulaire d’une maîtrise en droit des affaires de l’université Thomas Sankara, d’un Master II en droit du cinéma et de l’audiovisuel à l ‘Université Lyon 3, en France .
Depuis 2016, il prépare un doctorat en droit sur le principe de territorialité et la construction d’un unique marché francophone du cinéma et de l’audiovisuel dans l’espace UEMOA en Afrique.
M. Boubacar Sangaré, qui fait partie des espoirs du Burkina Faso dans cette 28ème édition du FESPACO, est aussi diplômé en réalisation de l’Institut Supérieur de l’Image et du Son (ISIS) de Ouagadougou.
Outre son film en compétition « Or de vie », il est également l’auteur des films « Djeliya, mémoire du Mandingue », « Au nom de l’amour », réalisé en 2012 et de « Dieu veille sur les vigiles » réalisé en 2013.
M. Sangaré a aussi coréalisé avec Gideon Vink le film « Une révolution africaine, les dix jours qui ont fait chuter Blaise Compaoré ».
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