Pour la deuxième fois, les membres du comité d’organisation du festival de films sur les droits humains étaient face aux médias ce lundi 3 décembre 2018, à Ouagadougou.
Ce festival qui est à sa 14e édition est organisé par ciné droit libre sous le thème » justice, levez-vous ! ». Il se déroulera du 8 au 15 décembre 2018. La coordination nationale de cet événement a tenu à déballer le programme d’activités de cette grande messe en faveur de la justice, aux hommes de presse et par ricochet, à l’intention du grand public.
La justice passera à la barre du festival ciné droit libre, a laissé entendre Abdoulaye Diallo, coordonnateur de ladite manifestation. La justice sur le plan national est marquée du sceau des dossiers emblématiques comme la mort du journaliste Norbert Zongo, celui de l’insurrection populaire, du coup d’État manqué du 16 septembre 2015, et sur le plan régional , le dossier de Laurent Gbagbo. Cela, a justifié le choix du thème » justice levez-vous » , a expliqué Fatimata Bancé, chargée de programme.
Diverses activités sont au programme. Il s’agit entre autres, de projections de films documentaires suivies de débats avec quelques titres comme la république des corrompus de Salem Zampaligré, le tribunal sur le Congo de Milo Rau. Il y aura des expositions, des animations humoristiques avec des invités de marque comme Adama Dahico de la Côte d’Ivoire, des prestations musicales avec des célébrités comme Youssopha, des espaces pour enfants, de concours débats sur l’art oratoire. Des débats démocratiques axés sur la situation sécuritaire qui prévaut dans le sahel burkinabé, avec les personnalités politiques telles l’ancien président Michel Kafando, Saran Sérémé et Tahirou Barry.
Pour les organisateurs, la nouveauté à la tribune du festival ciné Droit Libre est surtout la simulation du procès de la justice burkinabè. Cet exercice portera sur la lenteur du dossier Norbert Zongo. C’est un exercice que mettra aux prises les avocats, les organisations de la société civile, les membres de la famille Zongo passeront à la barre qui pour s’expliquer, qui pour se plaindre, et qui pour se défendre. Aussi, la chanson « j’étais au procès » de Black So Man sera chantée par les artistes burkinabè. Et cette chanson sera l’hymne du festival, une manière pour rendre hommage à cet illustre regretté.
Au titre des nouvelles initiatives se trouve en bonne place l’organisation d’ateliers de dessins au profit des élèves et les détenus de la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou en vue de les sensibiliser sur les droits humains et la liberté d’expression.
Plusieurs sites ont été identifiés pour abriter les diverses activités. Il s’agit de l’espace culturel Gambidi, le CENASA, l’espace Bogodogo, l’Université Ouaga1 Pr Josepk Ki-Zerbo, L’Université Saint Thomas D’Aquin, les cités universitaires, la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou, l’Institut Goethe, les quartiers non lotis.
Ce festival de films sur les droits humains a pour parrains, l’animateur de Rfi Claudy Siar et Youssoupha. La directrice régionale de Amnestie International est aussi attendue à ce grand rendez-vous, dont l’objectif est de promouvoir la justice, les droits humains au Burkina en particulier et pour l’Afrique en générale.
La cérémonie d’ouverture est prévue le 8 décembre à l’espace Gambidi à 18heures.
Kounpko Oussé
Libreinfo.net
