L’ Aïd el-kebir, appelée communément Tabaski, sera célébrée au Burkina le dimanche 16 juin 2024. A cette occasion, libreinfo.net a rencontré l’imam Halidou Ilboudo du CERFI (Cercle d’études, de recherche et de formation islamiques), par ailleurs directeur du Centre culturel islamique du Burkina (CCIB). Il donne les caractéristiques du mouton à immoler le jour de la fête.
Propos recueillis par Issoufou Ouedraogo
Libre info : Quels sont les caractéristiques du mouton de Tabaski ?
Halidou Ilboudo: Il est prescrit (recommandé) à chaque famille musulmane un sacrifice à l’occasion de la Tabaski. Le sacrifice est au titre de la famille et non individuel.
En islam, quatre types d’animaux sont acceptés : les camelins, les bovins, les ovins et les caprins. Aussi bien les mâles que les femelles avec une préférence pour le mâle d’abord.
Ainsi donc pour une famille, un mouton, une brebis, un bouc ou une chèvre. Pour le cas du bœuf ou du chameau, 7 familles peuvent se réunir pour un seul animal.
L’animal à sacrifier devrait être sain et non malade. Il devrait être exempt de défaut au point qu’on le caractérise par ce défaut comme une patte cassée, une corne cassée ou une oreille coupée au-delà du tiers.
A cela, il faudrait ajouter les conditions d’âge, soit 8 mois révolus pour le mouton, une année pour les caprins, deux ans pour les bovins et cinq ans pour les chameaux.
Libre info : Le jour J à quel moment faut-il immoler son mouton ?
Le sacrifice du mouton a lieu après la prière jusqu’au matin du 4e jour soit les 10, 11, 12 et 13 du mois du pèlerinage. Durant ces jours, les pèlerins sont à Mina et procèdent à la lapidation des stèles.
Libre info : Comment la viande du mouton est-elle partagée ?
Le sacrifice est l’acte voulu par Dieu. Le Coran dit : « ni leurs chairs, ni leurs sangs n’atteignent Dieu, ne Lui parvient que la piété émanant de vous ». Ainsi donc, c’est de la viande qu’on dispose pour la fête.
Généralement, il est conseillé qu’on en prépare pour sa famille, qu’on en offre à ses voisins et proches et aussi en aumône aux nécessiteux. Il n’y a pas de règles strictes sur le partage.
Libre info : Comment doit-on se comporter le jour de la fête ? Par exemple, sur l’aire de la prière, il n’y a pas de « nafila » ? On parle aussi de chemins différents à emprunter à l’aller et au retour de la prière.
Le jour de la fête, il est recommandé d’observer un petit jeûne jusqu’au sacrifice de l’animal. On fait sa toilette pour la prière et on met ses beaux habits.
Sur l’aire de la prière, on fait deux unités avec l’imam et on écoute le sermon. Il est préférable de revenir par un autre chemin que par lequel on est allé, si cela est possible et surtout si cela peut faciliter la circulation. Et ou si cela peut vous permettre de rencontrer d’autre public à saluer.
