Célébrée chaque 21 juin dans plus d’une centaine de pays à travers le monde, la fête de la musique qui est une grande manifestation populaire avec des spectacles gratuits, invite plusieurs musiciens à investir la rue. Pendant une nuit, tous les genres musicaux s’adressant à tous les publics se côtoient. Cet évènement rassemblera à Ouagadougou du 20 au 23 juin 2019, un grand nombre d’artistes, amateurs comme professionnels. Avec l’artiste musicien burkinabè, Mohamed Sidibé alias Mister Melo, auteur de 2 albums, « Ya Woto » sorti en 2014 et « Ambiance » en 2018, nous abordons l’importance de cette célébration dans la filière musicale, au Burkina Faso.
Les artistes burkinabè font face à de nombreuses difficultés. Selon l’artiste Mister Melo, cela est dû à la peine de l’artiste burkinabè à s’imposer sur le marché international, aux manques de soutiens du public, des mécènes et à l’inabondance des maisons de productions. Cette célébration de la musique, est donc une occasion pour les artistes de conquérir le public, faire des rencontres avec d’autres artistes et démontrer leurs talents, a-t-il confié. Il a tenu à remercier les organisateurs, qui, par leur engagement, contribuent à la valorisation de l’expression musicale des amateurs. Sidibé a déclaré que la fête de la musique s’est avérée révélatrice de talents. « Elle permet d’attirer plus de spectateurs grâce à la gratuité et l’ouverture la plus large possible à tous les styles musicaux populaires ».
À l’entendre, la fête de la musique a su montrer que des genres musicaux dits sans publics connaissent toujours un intérêt affirmé par de nombreux artistes amateurs, avec une large participation des jeunes et par un public qui y découvre encore chaque année des créations originales, de nouvelles expressions et styles sans cesse renouvelés. Ce qui signifie que la richesse de la musique est au cœur des préoccupations culturelles et du besoin d’expression de la population tout entière.
Delphine Sidbeogo
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