La Cour d’appel de Ouagadougou devrait statuer le lundi 28 novembre 2022 sur l’affaire SITAB et son ex Directeur général, Youssef Omaïs. Il est poursuivi en justice par son ancien employeur, la Société industrielle de transformation d’acier au Burkina( SITAB) pour « détournements de fonds ».
Par La Rédaction
C’est une affaire qui dure depuis plusieurs années dans les tiroirs de la justice burkinabè. Depuis 2018, la SITAB et son ex directeur général qu’il avait licencié Youssef Omaïs, comparaissent devant les tribunaux pour plusieurs raisons notamment d’accusation de malversation.
La SITAB qui est l’une des grandes sociétés burkinabè dans la transformation d’acier poursuit son ancien DG pour « détournements de fonds ».
En effet, dans les années 2000,Youssef Omaïs avait été recruté comme Directeur général de la société SITAB. Plus tard, « il finit par devenir actionnaire de la boite, les propriétaires, lui ayant ouvert le capital.», selon des sources proches du dossier.
Cependant, lui et ses coactionnaires n’auront pas eu le temps de faire un long chemin dans leur Business. Les autres soupçonnant le Directeur général de mener une vie de luxe en déphasage des réalités de l’entreprise commanditent un audit.
L’audit révèle que l’ex Directeur général «se livre depuis plusieurs années, dans l’opacité la plus complète, à des agissements délictueux en tous genres dont le plus effarant est la constitution d’une société dénommée IBAFER, ayant le même objet social que la société qui l’emploie, à savoir la transformation et la commercialisation d’acier, en violation flagrante de ses devoirs de loyauté et non-concurrence envers la SITAB.»
Les propriétaires de la SITAB estiment que leur ancien Directeur général, Youssef Omaïs « travaillait à couler la SITAB en vue de faire prospérer sa nouvelle entreprise».
La SITAB va plus loin en dénonçant Youssef Omaïs d’une «constitution de sociétés écrans et conclusions de contrats léonins avec la SITAB . Le modus operandi ? Omaïs crée de nombreuses sociétés parasites, notamment de transport, usant de chacun des membres de sa famille à titre de prête-noms, afin de facturer à la Sitab des prestations de transport ».
La SITAB décide de révoquer et licencier en avril 2018 son ancien Directeur Général Omaïs. Suite à cette décision, il saisit la justice au même titre que ses ex employeurs et co actionnaires.
Un Tribunal arbitral rend en novembre 2020,une sentence favorable à Monsieur Omaïs en demandant à la SITAB de lui payer 575 000 000 FCFA à titre de dommages-intérêts pour révocation et licenciement jugés abusifs.
La SITAB fait immédiatement un recours en annulation de la décision mais qui sera rejetée le 19 mars 2021 par la Cour d’appel de Ouagadougou. Cependant, la SITAB décide toujours de poursuivre son ex Directeur général en appel.
Après plusieurs reports devant la Cour d’appel, la société industrielle de transformation d’acier au Burkina (SITAB) espère que ce lundi 28 novembre 2022, une décision sera prononcée en sa faveur au regard, dit-elle des preuves qu’elle a contre Monsieur Youssef Omaïs.
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