Les députés de la 7e législature ont tenu leur dernière session ordinaire de l’année 2020 ce 22 décembre. Cette session marque la fin du quinquennat de la 7e législature. La séance a été consacrée au bilan de la représentation nationale durant les cinq dernières années. À cette session étaient présents 110 députés.
Par Etienne Doly, stagiaire
La 7e législature de l’Assemblée nationale burkinabè se réjouit de sa mission accomplie durant les cinq ans. Pour son président, Alassane Bala Sakandé, le quinquennat a été émaillé d’embûches. La 7e législature a exercé ses missions dans un contexte marqué par la menace terroriste, la fronde sociale et la pandémie de covid-19. Néanmoins, les défis ont été relevés.
« S’il m’était demandé de me prononcer sur le bilan de ces cinq années de cheminement, je dirai tout simplement : c’est avec un sentiment de légitime fierté, que nous avons mené ce mandat.» Pour les élus nationaux, durant ce quinquennat, ils ont apporté leur contribution au renforcement de l’État de droit et de la démocratie participative avec le vote des burkinabè de l’extérieur, le renforcement de la gouvernance à travers le contrôle parlementaire et des politiques en faveurs du genre et des personnes vulnérables.

Le président de l’Assemblée nationale a témoigné sa gratitude aux élus nationaux pour l’esprit de cohésion et de compréhension qui a été priorisé lors des débats souvent houleux. « Malgré la diversité de nos sensibilités politiques et idéologiques, l’intérêt général a prévalu dans nos débats »,indique Alassane Bala Sakandé. Il salue la bonne tenue des élections couplées du 22 novembre 2020 au cours desquelles, les députés de la 8e législature ont été élus. C’est la preuve dit-il de la maturité des hommes politiques et du peuple burkinabè. « Le calme, la sérénité, la transparence, l’équité dans lequel s’est déroulé ce double scrutin, confirme l’encrage des bonnes mœurs démocratiques dans notre pays », se réjouit-il. Il formule ses vœux de plein succès aux députés de la 8e législature, qui seront installés le 28 décembre 2020.

Le budget de l’État exercice 2021 se chiffre à 2110, 97 milliards de FCFA en recettes et à 2651, 77 milliards de FCFA en dépense
La clôture de la 2e session ordinaire de l’année 2020 a essentiellement été consacrée au vote du budget de l’État. Le budget de l’État exercice 2021 se chiffre à 2110, 97 milliards de FCFA en recettes et à 2651, 77 milliards de FCFA en dépense. De ces chiffres, résulte un solde budgétaire global de -506, 68 milliards de FCFA. Elle a aussi examiné et adopté deux autres propositions de loi dont l’une est relative au don, au prélèvement, à la transplantation et au greffe de tissus et cellules humaines au Burkina Faso et l’autre porte sur la promotion des établissements sanitaires privés au Burkina Faso.
Les députés de la 7e législature ont affirmé leur satisfaction d’avoir porté la voix du peuple dans les instances de décision durant le quinquennat.
Pour le président du groupe parlementaire de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Moussa Zerbo, ces cinq années sont pétries d’expériences. « Je pars très galvanisé et très fier d’avoir servi mon pays pendant cinq ans. Je n’ai pas un sentiment de regret mais au contraire de fierté d’avoir accompli de belles missions ». En quittant l’assemblée nationale, c’est d’autres sentiers qui l’attendent, a-t-il expliqué.
La députée Rokia Rouamba, retient la contribution que la 7e législature a apportée comme valeur ajoutée au Burkina Faso. Nonobstant les difficultés comme le terrorisme, la pandémie de covid-19 et les grèves, elle tire un motif de satisfaction. « Étant les représentants des populations, c’est une fierté pour nous d’avoir contribué à l’amélioration, à la construction et à l’édification d’un Burkina stable. » Pour elle, ce sont cinq années d’expériences passées au parlement. « Auprès des uns et des autres, j’ai appris, j’ai évolué et ça m’a muri », dit Rokia Rouamba.