Le ministre du Développement urbain, de l’habitat et de la ville, Me Bénéwendé Stanislas Sankara a animé un point de presse sur le foncier au Burkina Faso. C’était le lundi 17 janvier 2022 à Ouagadougou. L’objectif était de donner plus d’éclaircissement sur les projets immobiliers validés ou non validés.
Le Burkina Faso connaît une croissance de sa population urbaine. Selon l’Institut national de la statistique et de la démographie, le taux d’urbanisation est passé de 6,4% en 1975 à 26,3% en 2019.
A cet effet, le ministre chargé du Développement urbain ,Me Bénéwendé Stanislas Sankara, explique que les conséquences immédiates de cette croissance est la forte demande en logement que l’État n’arrive pas à satisfaire. Pour faire face à cette situation , dit-il , l’État a fait appel aux promoteurs immobiliers publics et privés pour satisfaire la demande de l’offre en logement. Et 275 agréments de promoteurs immobiliers ont été délivrés à ce jour (17 janvier 2022).
Cependant, force est de constater que la promotion immobilière, n’a pas produit les effets à la hauteur des attentes. Plusieurs promoteurs ne sont pas en règle, affirme le chef du département de l’Habitat. «Sur 40 promoteurs immobiliers dans la commune de Saaba à Ouagadougou, quatre sont en règle vis-à-vis des textes ».
C’est pourquoi le gouvernement a procédé à la suspension des traitement de demandes d’approbation de projets immobiliers. Cela a permis de mettre en instance plus de 400 projets immobiliers.
En mars 2019 également, l’État a suspendu la délivrance de l’agrément sur la promotion immobilière. Ce qui fait que 275 promoteurs n’ont pas été autorisés à exercer.
L’objectif de ces suspensions, c’est de permettre au ministère d’opérer les réformes appropriées , pour définir les conditions idoines pour exercer la profession. «L’Etat travaille à protéger les populations qui sont les victimes collatérales de l’accaparement des terres.», a dit le ministre Sankara.
Camille Soubeiga, directeur général de l’architecture, de l’habitat et de la construction ,a fait savoir que la commission ad hoc a travaillé en se basant sur la cartographie d’occupation immobilière et les textes réglementaires. «Tous les projets qui ne respectent pas les documents de planification ont été rejetés»
En termes d’occupation des terres, M. Soubeiga explique que 400 projets devraient occuper 30 000 hectares.
Mais c’est au total 23 000 hectares qui ont été rejetés et 7 000 hectares sont concernés par les 105 projets immobiliers jugés conformes.
Comme perspective, le ministère veut opérationnaliser l’Office National du Contrôle des Aménagements et des Constructions (ONC-AC) en la dotant de moyens coercitifs pour la remise en état des sites des projets rejetés (295 projets) .Mettre à la disposition de la population, la liste à jour des projets immobiliers conformes aux textes en vigueur pour les éventuelles acquisitions.
Et enfin, superviser les projets immobiliers approuvés pour s’assurer de la qualité des constructions et des viabilisations.