Le 17 février 2022, le Président français Emmanuel Macron a annoncé officiellement le retrait de la force française Barkhane du Mali. Quelques jours après cette annonce, les opérations visant au désengagement de la base opérationnelle avancée (BOA) de Gossi, une ville située au centre du Mali ont commencé.
Par Tatiana Kaboré
Les travaux de ré-articulation de Barkhane ont commencé. Ils vont durer plusieurs semaines selon un communiqué de l’armée française dont Libre info a pu consulter. Les opérations se concentrent précisément sur le démontage des zones vie, le nivellement du terrain et l’empotage des conteneurs qui seront désengagés par voie routières au cours des différents convois.
Du 23 février au 3 mars 2022, le sous-groupement tactique désert (GTD) a effectué le premier convoi de désengagement de la Base opérationnelle avancée de Gossi située dans la région de Tombouctou et à 160 km de Gao. Il a escorté une trentaine de camions civils entre la plateforme opérationnelle désert de Gao et la BOA de Gossi. Ce sont au total 4 jours qui ont été utilisés pour effectuer l’aller, le chargement du convoi à Gossi et le retour à Gao.
En direction prochaine vers le Niger, les aéronefs de la Base aérienne projetée (BAP) de Niamey appuient les convois de ré-articulation. En effet, le 3 mars dernier, une patrouille de la Base aérienne projetée de Niamey a appuyé le convoi logistique entre la Base opérationnelle avancée de Gossi et la Plateforme opérationnelle désert de Gao au Mali.
Cependant, des actions conjointes se mènent toujours entre les différentes forces dans cette partie du Mali en proie au terrorisme. Au moment où les opérations de retrait s’effectuaient la semaine dernière, il s’est déroulé au-dessus de Gao, un créneau de formation au profit des guideurs aériens tactiques avancées (GATA) de la Force conjointe G5-Sahel et de la MINUSMA.
La patrouille s’est ensuite dirigée vers Ménaka au Niger en vue de travailler avec un Joint Terminal Attack Controller (JTAC) de la Task Force Takuba. La même mission s’est poursuivie au Burkina Faso puis au Niger par des prises de contact avec des guideurs aériens tactiques avancés (GATA) burkinabè et nigériens.
Il faut rappeler que la France est militairement présente au Mali depuis 2013.