Le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a expliqué à plusieurs partenaires à Bruxelles le 27 juin 2024, que la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) crée une nouvelle donne Géopolitique. C’était en marge du 36è Forum Crans-Montana.
Par Hakim Hien
Abdoulaye Diop a tenu le 27 juin 2024 un discours diplomatique peu ordinaire face à plusieurs personnalités à Bruxelles à l’occasion du 36è forum Crans-Montana. Le chef de la diplomatie malienne a expliqué à ses vis à vis que la création de l’AES engendre une nouvelle donne Géopolitique.
«Comprenez qu’avec l’AES, il y a une nouvelle donne géopolitique qui est là. Que vous l’aimiez ou pas peu importe. Pour nous, le sort de nos pays se décide à Ouagadougou, Bamako et Niamey.», a déclaré Abdoulaye Diop avant d’ajouter que «l’avenir du Sahel se décide désormais au Sahel par les sahéliens.»
Monsieur Diop est catégorique «pour nous, le sort de nos pays ne va pas se décider à Bruxelles, à Paris, à Washington ou à Londres. Ça se décidera à Ouagadougou, à Bamako ou à Niamey. », a t-il déclaré venant plusieurs organismes internationaux à Bruxelles.
Abdoulaye Diop a rappelé les conditions dans lesquelles les trois pays (Burkina, Mali et Niger) se sont retirés de la Cedeao. Il a indiqué que c’est au terme d’un dialogue vain sollicité par les pays sanctionnés par la Cedeao.
Cependant, le chef de la diplomatie malienne a affirmé que les trois pays ne sont pas fermés au dialogue, «c’est la première sortie pour nous, états membres de l’AES en dehors de l’Afrique, ce qui veut dire que nous sommes prêts, sinon on vous aurait invité en Afrique pour parler avec nous.»