La première édition du Forum de Lomé sur la paix et la sécurité en Afrique se tient dans la capitale togolaise. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont pris part à ce grand rendez-vous au cours duquel la ministre burkinabè des Affaires étrangères a déclaré que : «La démocratie oui, mais il le faut à l’africaine».
Par Emilienne Compaoré (stagiaire)
C’est une grande rencontre qui réunit, ce jour, à Lomé, capitale togolaise, cinq pays qui, visiblement partagent la même vision : la lutte pour la paix et la stabilité. Il s’agit notamment du Burkina Faso, du Mali, du Niger, du Togo, du Tchad.
« Le présent forum se veut être une opportunité d’échanges éclairés et de réflexions partagées sur la nécessaire appropriation endogène de notre démarche collective de consolidation démocratique. C’est un espace propice à l’éclosion de propositions de pertinence audacieuse et de réalisme » a déclaré le première ministre togolaise, Victoire Dogbé.
Et d’ajouter que « le Forum de Lomé se tient à un moment où le monde est confronté à d’immenses défis de gouvernance de paix et de sécurité qui empêchent des perspectives sereines de développement harmonieux dans les pays».
Pour cette édition, le Burkina Faso a été représenté par le ministre des Affaires étrangères de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, Olivia Rouamba.

Dans son intervention, elle s’inscrit dans la dynamique pour les Etats africains d’avoir un mode de gouvernance politique qui tienne compte de leurs réalités.
« La démocratie oui, mais il le faut à l’africaine. Quand on prend certains pays comme les Etats-Unis, ils ont eu leur traversée du désert, jusqu’à être là où ils sont», a dit Olivia Rouamba.
Le ministre d’Etat et ministre de l’Intérieur du Niger, le général de brigade Mohamed Toumba est revenu sur les sanctions auxquelles fait face son pays, depuis le coup d’État du 26 juillet 2023.
Pour lui, « les sanctions ne sont pas forcément la meilleure solution ». Il estime qu’il « ne doit pas avoir de guerre, de conflit entre la Cédéao et le Niger ni entre les autres Etats. La meilleure solution c’est de discuter avec tous les régimes transitoires afin de les aider à sortir de la transition pour construire un État de droit démocratique».
Pour sa part, le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali, Abdoulaye Diop, souligne qu’ « il faut que nos organisations remplissent leur vocation première qui est de réaliser la solidarité et l’intégration africaine…. Nous devons avoir des organisations ou le leadership africain est affirmé et assumé».
Durant deux jours, les représentants des pays sus-cités ont tenu des panels qui ont porté sur « les transitions politiques».
Il faut noter que ce forum se veut un cadre africain d’échanges et de partage d’expériences sur la paix, la sécurité et l’avenir du continent africain.
D’où la présence remarquée, de participants appartenant à l’ONU, l’Union Africaine, la CEDEAO et de l’Alliance des Etats du Sahel ainsi que bien d’autres représentants venus du monde entier.
