Un Conseiller du Président déchu Mohamed Bazoum a expliqué au journal français Le Monde ce samedi 19 août 2023 que la France avait été sollicitée pour libérer Mohamed Bazoum dès les premières heures du coup d’état le 26 juillet 2023.
Par Hakim Hien
Le journal français Le Monde dans sa parution de ce samedi 19 août 2023 révèle que La France avait été sollicitée pour libérer Mohamed Bazoum dès les premières heures du coup d’Etat le juillet 2023, selon un de ses conseillers qui a requis l’anonymat.
«Quand on a compris, dans les premières heures, qu’il s’agissait vraiment d’un coup d’Etat, le premier ministre par intérim Massaoudou a demandé, tout à fait normalement, l’appui de la France. La France a demandé qu’il y ait une autorisation écrite.», écrit le quotidien français
Selon le Conseiller, « une demande a été formulée d’appui à une intervention de l’armée nigérienne pour libérer le président Bazoum »,explique t-il . « Mais les loyalistes ont changé de camp et rejoint les putschistes. Les conditions n’étaient donc pas réunies pour satisfaire cette demande d’appui »
Cependant, il faut rappelé que dans un communiqué lu à la télévision nationale du Niger dans la nuit du 30 au 31 juillet 2023, les militaires au pouvoir dénonçaient la France de vouloir intervenir militairement pour libérer Mohamed Bazoum.
«La France, avec la complicité de certains Nigériens, a tenu une réunion à l’état-major de la garde nationale du Niger, pour obtenir des autorisations politiques et militaires nécessaires », avait déclaré Amadou Abdramane, le porte-parole de la junte.
Depuis le départ forcé des soldats français du Mali, la France a ré-articulé sa présence au Sahel en laissant surtout plusieurs soldats au Niger. Selon certains chiffres, l’on évoque un effectif de 1500 militaires présents sur le sol nigérien.
Cela n’a pas pu empêcher les manifestants favorables au putsch de s’attaquer aux emprises de la France à Niamey, dès les premières heures du coup d’Etat. Obligeant ainsi la France à évacuer ses ressortissants au Niger.
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