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France-Rwanda : Paul Kagamé reconnait la sincérité de Emmanuel Macron

Le jeudi 27 mai 2021, le président français s’est rendu à Kigali au Rwanda où il a prononcé un discours au mémoriel du génocide de Gisozi. Sur ce site mémorial, plus de 250 000 personnes y sont enterrées. Dans son allocution, le président Macron a reconnu la responsabilité mais pas la complicité de la France dans le génocide de 1994. Un discours très bien accueilli par son homologue rwandais, Paul Kagamé. En plus des questions mémorielles, il a été également questions de coopération en vue d’un rapprochement  à la fois diplomatique et économique.

Par Abdoul Wahab Mandé, stagiaire

« Ses paroles avaient plus de valeur que des excuses, elles étaient la vérité », a commenté le président rwandais, Paul Kagamé en réaction au discours du Président Macron qui évoque « la responsabilité » mais pas la « complicité » de la France dans le génocide de 1994. Il a également salué « le courage immense » de Macron qu’il qualifie son « ami ».

Au cours de cette visite, d’Emmanuel Macron en terre rwandaise, plusieurs axes de coopérations ont été abordés. C’est notamment la nomination, bientôt, d’un ambassadeur de la France au Rwanda, car Paris n’en avait plus depuis 2015.

Le président rwandais a profité de cette visite de son homologue français manifester sa volonté de la reprise des activités de l’Agence Française de Développement (AFD).

Ce réengagement de l’AFD voulu par Paul Kagamé se justifie par le fait que plus de 120 millions d’euros( plus 78 milliards de francs CFA) ont été engagés depuis le retour de l’Agence au Rwanda en 2019. Cette visite d’Emmanuel Macron a vu la signature de deux accords bilatéraux.

Les domaines d’intervention identifiés sont la santé, le transport et la logistique, l’énergie, les TIC et l’agriculture. Une feuille de route a déjà été signée.

Neuf entreprises présentes cherchent des opportunités  comme Eutelsat et ATM Innov. Trois autres sont déjà implantées au Rwanda, Canal+, ou le groupe Bolloré notamment.

De grandes entreprises françaises au Rwanda

Bien avant la visite du président Macron,  des grandes entreprises françaises se sont implantées à Kigali depuis deux ans. Vivendi y a ouvert une grande salle de cinéma avec un premier investissement de 40 millions d’euros( plus de 26 milliards de francs CFA) pour le géant français des médias en Afrique de l’Est.

Canal Box, filiale du Groupe Vivendi Africa a commencé à proposer Internet à haut débit.

Dans cette même lancée, la Banque publique d’investissement française, a signé l’année dernière un mémorandum d’entente avec Rwanda  Finance limited.

Cette entreprise entièrement détenue par le gouvernement a pour but de faire du Rwanda un centre financier international. Voire la porte d’entrée du continent africain pour les investissements internationaux.

Cette visite de Macron a vu l’inauguration officielle d’un centre culturel francophone qui a récemment ouvert ses portes à Kigali. Il a été inauguré, le jeudi 27 mai 2021, par Emmanuel Macron.

Dès l’arrivée de Macron à l’Elysée en 2017, la France a appuyé les initiatives prises par Kagamé en tant que président en exercice de l’Union africaine.

Les choses sont allées vite en 2018 avec le soutien de Paris pour la candidature de Louise Mushikiwabo, alors ministre rwandaise des Affaires étrangères, à la tête de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).

Mais bien avant Macron, Nicolas Sarkozy qui a succédé à Jacques Chirac en 2007, a, lui aussi, voulu tourner la page à cette sombre histoire franco-rwandaise.

Le 25 février 2010 à Kigali, il a reconnu des « erreurs politiques » et une « forme d’aveuglement de la France au Rwanda. » Cette visite de Sarkozy à Kigali a conduit Paul Kagamé à Paris.

Chose qui n’a pas conduit à la normalisation des relations entre le Rwanda et la France. En 2014 à la veille de la commémoration du 20e anniversaire du génocide, Paul Kagamé a fustigé dans une interview « le rôle direct de la France dans la préparation du génocide » et même « sa participation » à son exécution.

Conséquence, l’Elysée a annulé la participation de sa ministre de la Justice, Christiane Taubira, aux commémorations du 20e anniversaire du génocide.

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