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15 août 1944- 15 août 2019, cela fait 75 ans que le débarquement de Provence permettait la libération du sud-est de la France de l’occupation Nazi. L’opération “anvil Dragoon” qui a permis de contrer la progression du nazisme hitlérien en Provence dans le sud-est de la France ne se serait pas fait sans la participation des soldats africains dédaigneusement surnommés «tirailleurs sénégalais». 75 ans après l’œuvre de ces soldats, le président français Emmanuel Macron exhorte ses compatriotes à honorer la bravoure et le courage de ceux qu’il appel désormais les «Héros d’Afrique ».

Pendant la seconde guerre mondiale, l’État français était menacé d’existence face à la puissante armée de l’Allemagne Nazi. Des milliers de soldats africains avaient alors été enrôlés dans l’armée française pour voler au secours des Français meurtris par les hordes hitlériennes. A la fin de la seconde guerre mondiale, beaucoup de ces soldats furent massacrés sur place en France, d’autres furent déportés au Sénégal avant d’être massacrés comme l’indique l’adaptation cinématographique de l’histoire par Sembène Ousmane dans “Le camp de Tyaroye”. Certains parmi eux qui ont survécu auront bénéficiés d’une pension de retraite.

Après avoir libérer la France du Nazisme, ce pays n’avait jusque là pas reconnu l’immense apport de ces tirailleurs dans le rétablissement de la paix et de son intégrité territoriale.

75 ans après les faits qui se sont produits en Provence, le président français Emmanuel Macron, dans son discours prononcé à la commémoration de cet évènement, a qualifié ces tirailleurs sénégalais de «Héros africains » et d’ajouter que :« la France a une part d’Afrique en elle».

Emmanuel Macron a aussi déclaré dans son discours tenu ce 15 août que : « les vies de ces héros d’Afrique doivent faire partie de nos vies de citoyens libres. […] Sans eux, nous ne serions pas. C’est pourquoi je lance aujourd’hui un appel aux maires de France, pour qu’ils fassent vivre, par le nom de nos rues et de nos places, la mémoire de ces hommes qui rendent fière toute l’Afrique».

Loin de s’arrêter là, le président français poursuivra en affirmant que : «Ces combattants africains, pendant nombre de décennies, n’ont pas eu la gloire et l’estime que leur bravoure justifiait. La France a une part d’Afrique en elle. Et sur ce sol de Provence, cette part fut celle du sang versé».

S’il faut s’interroger sur la sincérité d’Emmanuel Macron suite à ces déclarations, on ne peut s’empêcher de se demander également les raisons qui soutendent ce revirement, car une reconnaissance, si elle est sincère n’a pas besoin d’attendre 75 ans avant de venir. Aujourd’hui, la quasi totalité de ces tirailleurs sénégalais sont morts et ne seront pas là pour être témoins de cette reconnaissance. On sait également que la France veut renforcer son influence en Afrique, serait-ce là une tentative d’amadouer les Africains dont beaucoup critiques vivement la présence française dans les affaires internes de certaines de ses ex-colonies d’Afrique ?

Nourdine Conseibo
nconseibo@gmail.com
www.libreinfo.net