Le 8 mars 2022,lors de la journée internationale des droits de la femme au Burkina Faso, la photo d’une gendarme était devenue virale sur la toile. Cette photo qui s’apparentait à une « communication de l’institution en hommage aux femmes de la gendarmerie nationale » n’a pas été du goût de la hiérarchie. Selon des informations à Libreinfo.net, la publication des photos du Maréchal des Logis (MDL) a été un acte personnel. Elle n’engage pas l’institution.
Par La Rédaction
Libre info a vérifié sur la page de facebook de la gendarmerie nationale. Il n’y a aucune trace de publication de l’institution relative à ces photos comme elle a coutume de faire. On apprend donc que depuis quelques temps ,la MDL est le sous le coup de mesures disciplinaires à la gendarmerie nationale au Camp Paspanga.
Cependant, faut-il blâmer un acte qui a pourtant reçu de nombreux hommages et félicitations pour son corps d’origine qui est la gendarmerie nationale? A cette question des sources sécuritaires sont catégoriques. Tous les forces de sécurité sont prévenues vis à vis de tels comportements. Libreinfo.net a pu consulter une correspondance du Général de brigade, ancien chef d’Etat major général des armées, Pingrenoma Zagré signée le 14 septembre 2016.
Selon cette lettre avec pour objet « utilisation des réseaux sociaux », il est rappelé aux forces de sécurité la retenue de la part des militaires dans l’expression des opinions en général et sur les réseaux sociaux en particulier.
Cette lettre ajoute qu’ « il est formellement interdit de s’adonner à des commentaires publics sans réserves et de faire toute publication pouvant nuire à l’image des forces armées nationales ». Selon certaines sources, les nouvelles autorités de la gendarmerie nationale risquent de sévir fort. Il n’est pas exclu que l’affaire aille au delà de mesures disciplinaires. Une enquête pourrait être ouverte.
La correspondance du général de brigade Pingrenoma Zagré interdisait la publication des photos en tenue militaire et ou en activité militaire. A-t-elle fait les publications en ignorance des textes? Ou un acte bien réfléchi? Pour le moment on ne le sait pas. L’ancien chef d’Etat major général des Armées Pingrenoma Zagré invitait la justice militaire et les différentes garnisons dans sa correspondance de septembre 2016 à l’application des textes.
La gendarme placée en garde à vue était membre de la sécurité rapprochée de l’épouse d’une haute personnalité de l’Etat jusqu’à l’avènement du MPSR.