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Genre et développement : L’UAOD en quête d’un environnement juridique et social propice à l’exercice de la citoyenneté des femmes et des jeunes

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L’Union Africaine des ONGs de développement (UAOD) a lancé officiellement ce 17 novembre 2020 à Ouagadougou, les activités du projet d’appui au renforcement de la citoyenneté des femmes et des jeunes. C’est un projet financé par le Fonds commun genre à plus de 119 millions FCFA.

Par Siébou Kansié

Le projet de renforcement de la citoyenneté des femmes et des jeunes est porté par l’Union Africaine des ONGs de Développement. Il vise à contribuer à l’amélioration de la participation citoyenne des femmes et des jeunes (Filles et garçons), en créant un environnement juridique et social favorables à cela.

L’élaboration d’un tel projet selon Martine Yabré, coordonnatrice du cadre de concertation des organisations intervenant sur le genre et la participation citoyenne des femmes, est parti du constat que, la contribution des femmes pendant des décennies est difficile à capitaliser, du fait de la faible volonté politique.

Dans les instances de décision, les femmes et les jeunes sont sous-représentés. Pour exemple, le taux de représentativité des femmes à l’Assemblée nationale est de 12,08% avec 5,6% comme le taux le plus bas en 1992 et 18,9% comme le taux le plus élevé en 2012.

Au niveau de la gouvernance locale, les femmes sont également sous représentées : 35,38% en 2006 ; 21% en 2012 et 12,68% en 2016.

Dans les postes nominatifs, c’est la même donne. Les effectifs des femmes n’ont jamais atteint le minimum de 30% tel que constaté dans le gouvernement post insurrectionnel.

Vue des participants à la cérémonie de lancement du projet de renforcement de la citoyenneté des femmes et des jeunes-Libre info
Vue des participants à la cérémonie de lancement du projet de renforcement de la citoyenneté des femmes et des jeunes-Libre info

Les facteurs essentiels qui expliquent ce fait selon Mme Yabré, sont entre autres, la volonté politique, l’éducation, les moyens d’exercer la citoyenneté et l’autonomisation de la femme. Elle est convaincue qu’on ne peut pas se développer en marginalisant les femmes et les jeunes, qui sont la frange la plus importante de la société.

C’est pourquoi, il est prévu des formations pour aider les femmes et les jeunes à affirmer leur citoyenneté, leur autonomisation et des plaidoyers pour amener les gouvernants à prendre en compte le genre dans toutes les instances décisionnelles.

Au nom des partenaires au projet, Sié Hien, coordonnateur du Fonds commun genre au Burkina Faso, a félicité la coordonnatrice du cadre de concertation des organisations pour le combat pour la prise en compte du genre dans les instances de décisions. Pour lui, le Fonds commun genre est un panier commun ravitaillé par les partenaires pour accompagner les initiatives spécifiques en lien avec la prise en compte des diversités, notamment la question genre.

Les zones d’intervention du projet sont les régions des Hauts-Bassins, du Centre, du Nord, du Centre-Ouest, du Centre-Sud, du Sahel et du Centre-Nord. Les bénéficiaires directs sont les femmes, les jeunes et les partis politiques.

Aider les femmes et les jeunes à exercer efficacement leur citoyenneté

Le projet compte également assurer le suivi citoyen du processus électoral notamment les élections municipales en 2021. Il est prévu à cet effet, un appui pour la confection de 5000 cartes nationales d’identités au profit des jeunes et des femmes. Aussi, 2500 femmes et jeunes seront sensibilisés sur les enjeux de du vote.

Le cadre de concertation des organisations qui pilote le projet est selon Dalmatou Delma, membre du cadre, né de la volonté des organisations féminines qui œuvrent pour la promotion des droits de la femme au Burkina Faso. L’objectif est de fédérer les énergies afin de favoriser la promotion du genre et la participation citoyenne des femmes et des jeunes.

www.libreinfo.net

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