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Gestion des déchets solides: CEAS Burkina réfléchit sur les mécanismes de financement

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Au Burkina, malgré le transfert de compétences aux communes depuis plus d’une dizaine d’année, les ressources financières pour prendre en charge la gestion des déchets solides tardent à se mettre en place. Pour trouver des mécanismes de financements, l’Association centre écologique Albert Schweitzer du Burkina Faso (CEAS Burkina) a organisé un panel, le vendredi 23 avril 2021 à Ouagadougou.

Par Frank Pougbila

Faire l’état des lieux de la Gestion des déchets solides, identifier les difficultés liées au financement de la gestion des déchets solides et proposer des mécanismes qui permettront une meilleure mobilisation des ressources financières pour la gestion de ces déchets dans les communes au Burkina Faso. C’est ce qui a amené l’Association centre écologique Albert Schweitzer du Burkina Faso (CEAS Burkina) a organisé un panel, le vendredi 23 avril 2021 à Ouagadougou.

Trois communications ont ponctué le panel. Le premier exposé a porté sur « Etat des lieux de la gestion des déchets solides au Burkina : Quelle contribution du ministère de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique (MEVCC) pour la gestion des déchets dans les communes. Situation des communes Burkinabè dans lesquelles la gestion des déchets est organisée, quelles perspectives ? ». Ce thème a été développé par le chef de service prévention des nuisances à la direction générale de la préservation de l’environnement, Anselme Somé.

Le conférencier a relevé l’insuffisance des ressources financières, l’incivisme et l’ignorance des populations comme des problèmes liés à la gestion des déchets dans les collectivités. Les mairies, les organisations-non gouvernementales, les organisations de la société civile, les producteurs des déchets et le ministère en charge de l’Environnement interviennent dans la gestion des déchets. Concernant les sources de financement, il a indiqué que le budget de l’Etat ne peut suffire. Et de souligner le rôle des partenaires financiers, les collaborations multilatérales et le Fond de développement local auprès des sociétés minières et les taxes, comme des mécanismes de financement de la gestion des déchets.

Achat de déchets au Burkina

Les déchets plastiques occupent 40% des déchets et le gouvernement, selon M.Somé, va réviser la loi 017-2014/AN du 20 mai 2014 portant production, distribution et commercialisation des déchets plastiques biodégradables. « Le projet cinq unités de traitement et de valorisation des déchets solides est promis par le Président du Faso. Cela permettra d’avoir des pôles d’achat de déchets au Burkina », a-t-il confié. La contribution du ministère est le suivi-contrôle des textes en matière de gestion des déchets, l’accompagnement des communes dans l’élaboration des schémas de gestion des déchets et le renforcement des capacités des acteurs.

Deuxième communicateur du panel, le conseiller technique en charge des questions environnementales du maire de Ouagadougou, Sidi Mamadou Cissé a exposé sur « le financement de la gestion des déchets dans les grandes villes : cas de Ouagadougou ». Il a souligné qu’il y a quatre processus dans la gestion des déchets à savoir la pré-collecte, la collecte, le transport et le traitement des déchets.

Burkina gestion déchets
Les participants ont pris connaissance des mécanismes de financement de la gestion des déchets.

Cissé a fait savoir que la subvention de l’Etat pour la gestion des déchets est insuffisante. « Il y a la prise en charge des femmes de la brigade verte, le transport et l’enfouissement des déchets. C’est environs 4 milliards 500 milles francs qui sont injectés dans la gestion des déchets pour l’amélioration des cadres de vie », s’est-il justifié. Il a regretté que plusieurs ménages soient devenus réfractaires vis- à-vis du schéma directeur de la gestion des déchets de la mairie de Ouagadougou.

Le conseiller du maire a invité les populations à signer des contrats pour l’enlèvement des déchets, car chaque ménage génère des déchets.

Trouver des fonds propres

Se prononçant sur retard de paiement des femmes de la brigade verte de Ouagadougou,  M. Cissé se veut clair : « La mairie de Ouagadougou a toujours rendu disponible sa part qui s’élève à 12500 francs. C’est la subvention de l’Etat qui est toujours en retard ». Selon lui, l’État subventionne à hauteur de 25.mille francs CFA et la mairie 12500 francs pour le paiement des 3000 femmes de la brigade verte.

La troisième communication sur le thème : « L’appui à la maîtrise d’ouvrage communale : Expérience de la mise en place des fonds communaux, force et faiblesses ». a été développée par Séraphin Koutaba, le responsable du département Eau, promotion de l’hygiène et l’assainissement. Séraphin Koutaba, a plaidé dans sa communication pour la mise en place des politiques qui vont tracer les sillons de la gestion. Pour lui, cela permettra à chaque collectivité de limiter le désordre dans la gestion. Il relève également la nécessité de trouver des fonds propres dans chaque commune pour la gestion des déchets. « Une forme d’organisation doit être instituée dans les collectivités pour trouver des dispositions dans le cadre de la mobilisation des ressources », a complété M. Koutaba.

Le Directeur de CEAS Burkina, Henri Ilboudo a mentionné que cette activité entre dans le cadre des actions de plaidoyer. Il a informé que le CEAS Burkina est une structure de recherche, de formation et de suivi appui dans les domaines agroforesteries, assainissement, agroalimentaire et énergie renouvelable.

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