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Ghana : « Des élections générales dans une démocratie qui s’est aussi fragilisée» (Think tank Wathi)

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Dans le cadre des élections générales du 7 décembre 2024 au Ghana, le Think tank Wathi a organisé une table ronde avec des experts sur la question électorale dans ce pays. Il ressort des analyses sur l’évolution politique du pays au cours des dernières années que le Ghana, si souvent cité en exemple de démocratie convaincante en Afrique de l’Ouest et sur le continent, n’échappe pas à la perception d’une fragilisation de ses institutions.

Par Issoufou Ouedraogo  

Avec 34 millions d’habitants estimés en 2024, le Ghana est le deuxième pays le plus peuplé de l’Afrique de l’Ouest, loin derrière le Nigeria, et la troisième économie de la région juste après la Côte d’Ivoire.

Ces deux pays étant en réalité proches aussi bien sur le plan de la taille démographique que de la taille et de la structure économique.

Comme pour toutes les élections présidentielles en Afrique de l’Ouest, le Think tank Wathi a mis en ligne un dossier sur le Ghana, avec des documents choisis sur le contexte dans différents domaines, les biographies des douze candidats, dont une seule femme (ndlr, l’autre candidate, Mme Akua Donkor, est décédée le 28 octobre dernier) et les points clés de leurs programmes.

Au Ghana, un peu, voire beaucoup plus que dans les pays voisins, la campagne électorale donne lieu à de nombreux débats sur l’état du pays et sur les propositions des candidats dans les médias.

Il ressort des analyses sur l’évolution politique du pays au cours des dernières années que le Ghana, si souvent cité en exemple de démocratie convaincante en Afrique de l’Ouest et sur le continent, n’échappe pas à la perception d’une fragilisation de ses institutions.

Les résultats de la plus récente enquête d’opinion de l’Institut Afrobaromètre au Ghana, publiés dans une note datée du 7 mars 2024, sont explicites : « Alors que 84% des Ghanéens estiment que les élections sont le meilleur moyen de choisir leurs dirigeants, seul un tiers des citoyens (33%) déclare faire « assez » ou « beaucoup » confiance à la Commission électorale, ce qui est le niveau de confiance le plus bas observé depuis plus de 20 ans.»

Depuis des mois, la neutralité de la Commission est mise en cause par les partis d’opposition et des organisations de la société civile.

Un article publié le 4 novembre dernier par l’Institut d’études de sécurité estimait que « les perceptions répandues de partialité politique au sein de la Cour suprême menacent le processus démocratique » et soulignait de manière générale la très mauvaise image que les Ghanéens avaient des institutions judiciaires.

Les élections législatives et présidentielle du 7 décembre prochain seront donc un test majeur pour la solidité de la démocratie et de l’État de droit au Ghana dans un contexte économique et social difficile.

L’économie ghanéenne a été confrontée en 2022 et en 2023 notamment à la pire crise financière qu’elle ait connue depuis des décennies, avec un taux d’inflation qui avait atteint 54,1 % en décembre 2022, le niveau le plus élevé en 21 ans.

Le bilan du président Nana Akufo-Addo, qui achève son second et dernier mandat, paraît au mieux mitigé.

Son vice-président pendant huit ans, Mahamudu Bawumia, candidat du New Patriotic Party (NPP) à la présidentielle, espère empêcher le retour au pouvoir de John Mahama, candidat de l’autre grand parti du pays, le National Democratic Congress (NDC), qui a présidé aux destinées du Ghana de 2012 à 2017.

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