Les plaidoiries des avocats de l’accusé Gilbert Diendéré ont pris fin le vendredi 25 mars 2022. Me Mathieu Somé a bouclé les plaidoiries avec deux chefs d’accusations. Il s’agit de l’attentat à la sûreté de l’Etat et la complicité d’assassinat.
Par Rama Diallo
Le général Gilbert Diendéré est poursuivi pour quatre chefs d’accusations. On note la complicité d’assassinat, l’attentat à la sûreté de l’Etat, le recel de cadavres et la subornation de témoin. Les plaidoiries de ses avocats ont débuté le 24 mars 2022.
Me Mathieu Somé estime que le dossier Thomas Sankara et ses douze compagnons a été ouvert avec beaucoup de virus dans le corps. Car, le parquet militaire n’a pas d’éléments tangibles qui montrent la culpabilité de Gilbert Diendéré.
Selon Me Somé, le parquet dit d’abord que le général est poursuivi pour assassinat, avant de parler de complicité d’assassinat parce qu’il n’avait pas de preuve. Le 8 février 2022, le parquet vient parler de complicité d’assassinat par abstention.
Pour l’avocat, cette attitude du parquet montre qu’il n’a pas de preuves contre son client. Il révèle qu’au début de la procédure, le général n’était pas poursuivi. Ce n’est qu’en 2017, selon l’avocat, que le parquet a décidé de poursuivre son client.
«Blaise Compaoré n’est pas là. Hyacinthe Kafando n’est pas là. Il faut qu’on trouve quelqu’un pour répondre. Donc Diendéré doit répondre », a-t-il déploré
Concernant la charge de l’attentat à la sûreté de l’Etat, l’avocat s’est indigné des propos de certaines personnes qui demandent pourquoi le général n’a pas pris de sanctions contre les éléments qui ont tué le président Thomas Sankara et ses douze compagnons.
Et aussi pourquoi le général a continué à travailler avec Blaise Compaoré s’il n’était pas dans le coup.
Il affirme donc que « Ceux qui ont été avec Thomas Sankara aux dernières heures avant sa mort et qui se proclament sankaristes, ont été dans le gouvernement de Blaise Compaoré. Pourquoi ne sont-ils pas poursuivis pour attentat à la sûreté de l’Etat ?», a lancé Me Somé.
Il poursuit en indiquant que le pouvoir du Conseil national de la révolution (CNR) n’était pas légal. Par conséquent, l’attentat à la sûreté de l’Etat n’est pas constitué.
Me Somé a demandé au tribunal d’acquitter le général Gilbert Diendéré et tous ceux qui sont poursuivis pour attentat à la sûreté de l’Etat.
Pour conclure, Me Mathieu Somé a demandé l’acquittement de son client pour tous les chefs d’accusation qui sont retenus contre lui. Selon l’avocat, il n’y a aucune preuve juridique qui incrimine le général Gilbert Diendéré qui était un lieutenant au moment des faits.
Le parquet militaire avait requis 20 ans de prison ferme contre l’accusé.