La Salle Polyvalente de Dori a servi de cadre à la cérémonie officielle de lancement du projet «Giving For Change». Présidée par le Gouverneur de la Région du Sahel, représenté par Maurice Konaté, le Haut-Commissaire de la Province du Séno, la cérémonie de lancement qui est intervenue le samedi 04 décembre 2021 a connu la présence d’une assistance convaincue de la nécessité d’une action endogène. Le parrain, le Pr Alkhassoum Maïga y a été représenté par Ibrahim Maïga.
Par Ali Dicko
« Renforcer la liberté d’expression en amplifiant les voix des communautés revendiquant leurs droits envers les détenteurs du pouvoir». Tel est l’objectif stratégique du projet «Giving For Change» qui compte pour ce faire, se baser sur la philanthropie communautaire.
Et par philanthropie communautaire, il faut entendre «à la fois une forme et une force pour un développement uniquement piloté localement qui renforce la capacité et la voix de la communauté dans la revendication, l’opérationnalisation et l’expansion des droits de l’homme, renforce la compréhension et la confiance, nourrit la solidarité et, plus important encore, exploite et s’appuie sur les ressources locales, qui sont regroupées pour bâtir et maintenir une communauté forte».
C’est en substance ce qu’on peut retenir de la présentation faite lors du lancement de ce projet novateur qui ne va pas oublier de s’appuyer sur d’autres acteurs étatiques et sociétaux pour la réalisation de ses activités.
Et comme activités, «Giving For Change» compte se lancer dans le renforcement des capacités des structures associatives de bases avec comme public cible, les jeunes et les femmes.
Pour une durée de 5 ans et d’un coût d’un peu plus d’un milliards de Francs CFA, «Giving For Change» sera mis en œuvre dans 6 régions du Burkina Faso que sont la Boucle du Mouhoun, le Centre-Est, le Centre-Nord, l’Est, le Nord et le Sahel.
Pour la Région du Sahel, ce sont deux associations qui se sont mises en synergie pour booster «Giving For Change». Il s’agit de l’Association Dagnal Roobè (ADR) et l’Association Beno OSegui (ABOS), le tout sous la supervision de l’Association Burkinabè de Fund Raising. Et ce projet est né de la confiance acquise suite à la mise en œuvre d’un projet antérieur qui avait travaillé conséquemment avec 41 organisations à base communautaire sur une période 4 ans.
Sur un financement du Ministère Néerlandais des Affaires Etrangères comme l’une des 20 alliances partenaire dans le cadre du programme «Power of Voices», le présent projet bénéficie également à 8 pays à travers le monde, à savoir, le Ghana, l’Ethiopie, le Kenya, le Brésil, la Palestine, l’Ouganda, le Mozambique et l’unique pays francophone, le Burkina Faso.
Il faut dire que ce projet a été salué à sa juste valeur. Livrant leur mot respectif, les intervenants n’ont pas tari d’éloges. Ainsi, Hassane Idarè Cissé dit Fadoul, Président de l’ADR et lead des Associations pour le Sahel dira que c’est un projet «venu pour nous» en s’adressant à l’assistance.
A travers Ibrahim Maïga qui est venu le représenter, le parrain, le Pr Alkhassoum Maïga a traduit toute son admiration pour cet engagement et proposé toute sa disponibilité pour accompagner de pareilles initiatives.
De la disponibilité et de l’écoute, ce projet en aura également de la part de l’administration régionale. C’est du moins, l’essentiel du mot du Colonel-Major, Salfo Kaboré, Gouverneur de la Région du Sahel ; mot livré par son représentant, Maurice Konaté, Haut-Commissaire de la Province du Séno, président de cette cérémonie de lancement.
C’est donc parti pour «Giving For Change» ce projet novateur qui entend engranger des résultats en milieu rural et combattre la pauvreté. En un mot, mettre en œuvre le développement communautaire endogène par la philanthropie communautaire et domestique.
