Les principales centrales syndicales et syndicats autonomes du Burkina ont exprimé leur soutien au mot d’ordre de grève lancé par l’Ordre des avocats. Ce mouvement, initié le 3 juin 2024, vise à attirer l’attention des autorités sur le respect des règles de procédure pénale, l’application des normes régissant la profession d’avocat dans l’espace UEMOA, ainsi que le respect et l’exécution des décisions de justice.
Dans une déclaration conjointe datée du 7 juin 2024, les représentants des centrales syndicales telles que la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), la Confédération nationale des travailleurs du Burkina (CNTB), la Confédération syndicale Burkinabé (CSB), et d’autres syndicats autonomes, ont exprimé leur solidarité envers l’Ordre des avocats, qui a lancé un mouvement d’arrêt de travail du 4 au 8 juin 2024 sur tout le territoire national.
Les syndicats dénoncent « les violations des règles de droit » dont ils sont eux-mêmes victimes et affirment que « l’application de la loi doit être la boussole qui gouverne les rapports entre les Burkinabè. Les règles doivent s’imposer à toutes et à tous, aux forts comme aux faibles, au risque de creuser le lit aux règlements de comptes et à la loi de la jungle ».
Ils affirment comprendre la lutte des avocats pour « le respect des règles régissant la procédure pénale au Burkina Faso à l’égard de toute personne mise en cause ».
Ils ont également appelé les autorités à accorder une attention particulière à cette interpellation et à agir en faveur du respect des principes démocratiques et de l’État de droit.
La grève des avocats après que leur confrère Me Guy Hervé Kam a été mis en examen et placé en détention provisoire le 29 mai 2024 pour « complicité de complot contre la sûreté de l’État et association de malfaiteurs ».