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Grève des syndicats : où est passé le haut conseil pour le dialogue social (HCDS) ?

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Malgré la création du Haut conseil pour le dialogue social, le gouvernement fait face à une kyrielle de revendication des syndicats burkinabè. C’est à se poser la question où se trouve le nœud du problème ? Bien malin qui saura répondre. En effet, le Haut Conseil pour le dialogue social a été annoncé dans le discours du président Kaboré le 31 décembre 2017, et sa mise en œuvre n’a pas du tout tardé certainement au regard de la fronde sociale très agitée durant l’année précédente. Malheureusement, cette institution n’a pas encore montré ses preuves, pire elle souffre de légitimité. Sa dernière activité où elle a invité le BIT (le Bureau International du Travail) a connu une absence d’une partie du syndicat burkinabè.

L’institution qui devait aider à désamorcer la crise sociale et á prévenir les conflits sociaux relevant du monde du travail, est quasiment inexistante. Mais ne condamnons pas aussi vite l’institution de Domba Jean Marc Palm, puisque le gouvernement n’arrive même pas á respecter ses engagements comme le syndicat le lui reproche.

Le système de mise à plat des salaires s’est terminé en queue de poisson. La reprise du dialogue gouvernement syndicat qui était interrompue il y a quelques années, a duré moins de deux heures. La réduction du train de vie de l’état est semblable à une mesure cosmétique comme dirait l’autre, les exemples sont légions.

Le gouvernement manque d’agenda

Le vrai problème de ce gouvernement, c’est de ne pas avoir un agenda bien précis. On navigue à vue et on résout les problèmes en fonction de l’opinion sur les réseaux sociaux. Il n’y a pas de véritable planification, ni de prospection ni le sens de l’anticipation. On gouverne au gré des humeurs.

Quand le gouvernement encourage la contestation

C’est curieux, mais il faut le dire. Il est difficile d’admettre que des gens au sommet de l’Etat soient cités dans des malversations présumées très importantes, et ne sont pas inquiétés.

C’est le cas par exemple de l’affaire charbon fin, le département des mines et carrières ne réagit pas, encore moins le gouvernement. Ils ont choisi le mutisme comme moyen de réponse au peuple. Comment peut-on gouverner sereinement dans ces situations qui frisent le mépris ?

Ailleurs, cette affaire serait vue comme un scandale d’Etat. Un ancien ministre et un autre aux affaires sont dans le viseur de l’ASCE-LC. Malgré les soupçons qui pèsent sur eux, rien n’est fait. Le fonctionnement des services sous l’ère Compaoré n’a pas du tout changé sous la présidence de Roch Kaboré. L’on s’absente au service ou on vient en retard (on a du mal à prendre même les mesures qui n’ont pas d’incidence financière). Les ateliers budgétivores continuent aussi, absolument rien n’a changé. Le problème des logements reste le même pour ne pas dire pire, la justice est loin de sortir de son sommeil profond. Des maux, il y en a assez.

Basolma Bazié et ses camarades menacent d’aller en grève fin août et mi-septembre. Mais en attendant, le gouvernement est en vacances, revenez à la rentrée.

La Rédaction
www.libreinfo.net

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