L’ancien président de l’Assemblée nationale et ex-premier ministre de Côte d’Ivoire, M. Guillaume Soro a été condamné par la Cour d’appel du tribunal d’Abidjan, le 13 février 2023, à la prison à vie pour « tentative d’atteinte à la sûreté de l’État».
Par Valérie Traoré
M. Guillaume Soro a été condamné par contumace. La Cour d’appel d’Abidjan a reconnu l’homme politique ivoirien coupable de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Ainsi, il a été condamné à la prison à vie.
Dans la foulée, ses proches ont aussi écopé de peines d’emprisonnement de 20 ans, pour «complot» et « tentative d’atteinte à la sûreté de l’État ».
On note 12 prévenus dans cette affaire. Parmi eux, figurent Souleymane Kamaraté dit Soul to Soul qui était le directeur de protocole de Guillaume Soro, le commandant Jean-Baptiste Kouamé, ex-responsable de la garde rapprochée de l’ancien président de l’Assemblée nationale.
Ils ont 10 jours pour se pourvoir en cassation.
Cependant, deux autres proches de Guillaume Soro, notamment Alain Lobognon et Félicien Sekongo, ont été acquittés selon l’arrêt.
La décision ne semble pas être du goût de Me Gohi Bi Irié Raoul, avocat de la défense : « C’est une déception, dans la mesure où, pour nous, la saisine de cette juridiction de second degré qui a pour charge de censurer les décisions rendues en instance, nous a sorti une décision qui, pour nous, ne reflète pas la réalité des débats de ce procès. (…), c’est une décision de justice, nous la respectons même si nous ne la partageons pas. »
Selon lui, cette décision ne fera pas abdiquer la défense : « Nous irons jusqu’au bout. Nous allons nous pourvoir en cassation. Et nous resterons debout jusqu’à ce que le droit soit dit. Nous n’avons pas abdiqué » a-t-il soutenu.
En juin 2021, Guillaume Kigbafori Soro, ancien Premier ministre ivoirien, avait été jugé par contumace pour des faits qui remontent à 2019 et condamné à la prison à vie par la justice ivoirienne.
En effet, après six mois à l’étranger, M. Guillaume Soro aurait dû atterrir à Abidjan le 23 décembre 2019. Mais finalement, le vol de l’ex-chef de la rébellion ivoirienne avait atterri au Ghana voisin, craignant une « arrestation à son arrivée à Abidjan».
Il avait été accusé par la justice ivoirienne de fomenter, à l’époque, un projet de déstabilisation de la Côte d’Ivoire où il devait être candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2020.
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