La Guinée Bissau accueille demain 9 juillet 2023 la 63e conférence ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO). Objectif principal, évaluer le processus de transition au Mali, en Guinée et au Burkina Faso afin d’assurer un retour à l’ordre constitutionnel.
Par Sofiano Sawadogo (Collaborateur)
La 63è conférence ordinaire des chefs d’État et de gouvernement membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) aura lieu demain 9 juillet en Guinée Bissau.
A cette rencontre, les dirigeants de l’organisation ouest-Africaine vont prioritairement passer au scanner les situations politiques de transition au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, pour un retour à l’ordre constitutionnel. Le plus gros dossier sera celui du Mali.
En effet, les autorités maliennes de la transition ont organisé le 18 juin, un référendum marquant la première étape des échéances convenue avec la CEDEAO. En ligne de mire, la présidentielle de février 2024.
Pour le cas du Burkina, la CEDEAO va examiner de plus près la situation sécuritaire, qui constitue à la fois la priorité et la principale difficulté pour les autorités du pays dans la perspective d’organiser des élections.
En Guinée, les autorités se sont fixé dix objectifs dont entre autres, l’adoption d’une nouvelle constitution, l’élaboration d’un nouveau fichier électoral etc.
La CEDEAO s’est déjà engagée à les aider. Il sera question maintenant de faire un bilan a mi-parcours en mettant en relief les retards constatés dans le processus et les corrections à y apporter.
Après les prises de pouvoir par des militaires respectivement en 2020, 2021 et 2022. Le Mali, la Guinée et le Burkina ont été suspendus des organes décisionnels de la CEDEAO. Le 10 février 2023, le Mali, la Guinée et le Burkina avaient demandé, en vain, la levée de leur suspension de la CEDEAO et de l’Union Africaine(UA).
Pour les chefs d’états, membres de l’organisation ouest-africaine, le débat sur la prolongation des transitions a été définitivement clos par les gouvernements concernés au vu de la teneur des délais incompressibles arrêtés par la CEDEAO.
Elle a rappelé qu’au cours des échanges avec les autorités de la transition de ces trois pays pour un retour à l’ordre constitutionnel, les autorités de transition au Mali et au Burkina Faso se sont engagées à un retour à l’ordre constitutionnel en 2024. Et en Guinée, les militaires ont promis de revenir à l’ordre constitutionnel en 2025.
Ce sommet permettra-t-il à la CEDEAO de renouer avec les populations de ces trois pays membres qui peinent à appréhender certaines décisions de l’organisation au regard des difficultés sécuritaires ? Va-t-il continuer à se mettre à dos ceux qui pensent qu’elle est devenue un gros machin ?