En Guinée, le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation a annoncé le lundi 28 octobre 2024, la dissolution et la suspension temporaire de plusieurs partis politiques. Il n’en fallait pas plus pour créer de vives réactions chez les politiciens.
Par Hakim Hien
La tension est montée d’un cran chez les acteurs politiques en Guinée suite à la suspension de leurs activités par le ministère de tutelle. Selon le ministère de l’Administration territoriale, les manquements des partis sont : « absence d’agrément valide; non-communication de la liste des membres de l’organe de direction; conflits internes; absence de compte bancaire; non-gestion comptable annuelle; absence de déclaration de modifications statutaires; application non autorisée de modifications statutaires »
Le ministère a donné trois mois aux partis concernés pour se mettre à jour. Cependant, les partis politiques voient d’un mauvais œil cette décision du ministère à deux mois de la fin officielle de la Transition. Pour eux, le pouvoir militaire veut tout simplement prolonger la Transition. Certains évoquent le musèlement de l’opposition aux débats politiques.
Pour le camp de l’ex président déchu Alpha Condé, il s’agit tout simplement d’une diversion.
Les autorités sont convaincues que cette évaluation vise à assainir le milieu, « cet exercice républicain sera désormais un processus régulier qui va permettre à chaque parti politique d’être une association à but politique et non une entreprise personnelle où le leader est le patron qui recrute, qui paie et qui sanctionne en fonction de la tête du client», a déclaré Ibrahim Khalil Condé, le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, lors de la présentation des résultats de cette évaluation.