Le chef de l’Etat Guinéen,le Pr Alpha Condé dans un entretien accordé à France24 et Rfi, a rejeté en bloc le rapport de Amnesty international publié le 1er octobre 2020, imputant la responsabilité de la mort d’au moins 50 personnes, 200 blessés, et l’arrestation d’environ une soixantaine de personnes aux forces de l’ordre. Ces incidents selon le rapport,sont intervenus lors des manifestations contre le troisième mandat du Président Condé.
Par André-Martin Bado (stagiaire)
« Je ne prends pas Amnesty international au sérieux. » C’est par ce propos, que le Président Condé a remis en cause, le rapport des organisations de défense des droits humains. Le document engage la responsabilité des forces de l’ordre dans la répression des manifestations, qui a occasionné la mort d’au moins 50 civils au cours de la période d’octobre 2019 et de juillet 2020.
Selon le chef de l’Etat, la note d’Amnesty international est un réquisitoire à charge contre le gouvernement guinéen. Il affirme que cette organisation internationale ne fait pas d’enquête approfondie : « Ils font des enquêtes, sans interroger le gouvernement… C’est dommage que Amnesty international fasse des rapports unilatéraux »
Pour les autorités guinéennes qui se sentent offensés par ce document. « Il est regrettable de constater de la part des organisations de défense des droits de l’homme une vision figée et une approche unidimensionnelle de la protection des droits de l’homme et des peuples. », a laissé entendre le ministre de la sécurité Albert Damantang Camara. Il ajoutera que le Gouvernement guinéen se tient disposé à satisfaire toute requête pour des compléments d’informations.