M. Z, commerçant de produits de beauté au marché Sankar Yaaré de Ouagadougou dit avoir perdu plus de 20 millions F. CFA dans l’Incendie survenu le dimanche 29 janvier 2023.
C’est un homme d’une soixantaine d’années qui a vu tout son patrimoine partir en fumée lors de l’incendie de sa boutique survenue le dimanche 29 janvier 2023.
Située au marché Sankar Yaaré de Ouagadougou, la boutique de M. M. Z, commerçant de produits de beauté, figurait parmi les premières à être incendiées.
Quelques jours après, cette victime s’est confié à Libreinfo.net. Le commerçant indique avoir subi une perte de 20 millions de F. CFA en marchandises et en argent : « Tout a pris feu. On n’a rien pu sauver. L’argent en espèces qui a brûlé s’élevait à 3 millions de F. CFA. J’ai gardé les résidus de billets de banque à la maison. L’ensemble des sommes brûlées avoisinait les 20 millions de F. CFA. »
M. Z. affirme avoir résidé sur le site bien avant la construction du marché. C’est dans ce marché qu’il a travaillé pour fonder sa famille.
Actuellement père de 5 enfants, M. Z. aura bientôt 35 ans de présence dans ce marché. Il raconte que dans les premiers instants de l’incendie, il avait voulu sauver son patrimoine qui était dans ce marché Sankar Yaaré. Face à l’ampleur des flammes, il s’était résolu à sauver sa peau.
« J’ai voulu récupérer mes biens. Mais j’ai trouvé que si j’allais m’attarder, j’allais perdre la vie. C’est ainsi que je me suis sauvé. » m’a-t-il confié.
Selon lui, c’est à la deuxième détonation dans la boutique de son voisin que l’incendie s’est enclenché. Ce qui a provoqué la course vers les issues de secours.
« C’est du magasin de mon voisin que l’incendie est parti. C’était en ma présence. C’est par la grâce de Dieu si je suis là aujourd’hui. Si l’explosion avait été totale, j’aurais été atteint tout de suite. »
« Lorsque nous avons entendu la première détonation, nous avons pris la fuite. Je suis revenu à mon lieu de travail après que la détonation ne se fasse entendre. Suite à cela, l’incendie s’est déclenché. Et là, cela a été la débandade totale et définitive. Il y avait un client avec moi, mais je ne sais plus où il est entré.» m’explique M. Z , le commerçant.
Ayant retiré de l’argent à la banque pour solder ses crédits peu de temps auparavant, il peine toujours à croire à la réalité de ce drame.
Toutes ses marchandises sont parties en fumée. Il me dit avoir regagné sa maison, située à Rimkiéta, bien loin du marché, pieds nus, les larmes aux yeux.
« Le plus décevant, c’est la perte de l’argent. Je venais de le prendre à la banque pour régler mon crédit. Mais je n’ai pas pu sauver cet argent. » a-t-il déploré.
Au moment de mon entretien, M. Z, disait n’avoir toujours pas de nouvelles de ses voisins : « Façon dont l’affaire s’est produite là, nous nous sommes dispersés sans plus avoir de nouvelles l’un de l’autre ».
M. Z, désemparé, a lancé un appel à l’aide afin de pouvoir sortir de cette impasse : « Ça me traumatise. Si je ne reçois pas de l’aide, je ne sais pas ce que je vais devenir.»
Aujourd’hui, son souhait, reste la réouverture du marché le plus tôt possible pour éviter le pire. C’est dur à surmonter, confie-t-il.
« Mon souhait est que les autorités puissent rouvrir le plus tôt possible le marché pour que nous ne trainons pas à la maison. Parce que si nous restons à la maison, nous ne pourrons pas tenir le choc. Psychologiquement, ça ne sera pas bon ».
Le commerçant avait à ses côtés, un jeune garçon avec qui il travaillait à la boutique.
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