L’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) est l’organe officiel de l’État burkinabè en matière d’information statistique. À ce titre, il joue un rôle important en mettant à la disposition des décideurs politiques et d’autres acteurs, des données statistiques crédibles devant guider leur prise de décision.
Par Daouda Kiekieta
« Gouverner c’est prévoir, prévoir c’est connaître, connaître c’est mesurer ». Tel est le slogan de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) chargé de produire, d’analyser, et de diffuser les informations statistiques en matière économique, démographique, sociale et environnementale.
Créé en 1958 sous l’appellation de Bureau statistique, l’INSD a connu plusieurs mutations dans sa dénomination.
Il est érigé en Direction Nationale de la Statistique et de la Mécanographie en mars 1966. L’INSD a été ensuite créé en 1974 comme une direction centrale de l’administration puis transformé en un Établissement Public d’État à caractère Administratif (EPA), en octobre 2000.
Son opérationnalisation en tant qu’EPA n’a débuté qu’en 2007 avec l’approbation de ses statuts. Ces textes ont été révisés en 2015 à la suite de la révision du statut général des agents de la fonction publique.
Il est sous la tutelle financière et technique du ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective (MEFP).
Ainsi, l’Institut prépare et exécute les recensements généraux de la population et des enquêtes démographiques et assure le secrétariat technique du Conseil national de la statistique, explique Pascal Nakelsé, directeur de l’informatique et de management de l’information statistique de l’INSD. C’est le cas du cinquième recensement général de la population et de l’habitat.
Certaines études comme l’évolution de l’inflation, l’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation (IHPC) sont réalisées tous les mois.
Quant aux études sur les indicateurs sociaux comme le seuil de pauvreté, le taux de pauvreté, et l’accès aux services sociaux de base, elles peuvent s’étaler sur plusieurs mois voire des années avant d’être mise à la disposition des utilisateurs.
Après production, les indicateurs sont publiés sous divers formats. On a notamment les recueils de données, des publications synthétiques régulièrement disponibles sur le site web de l’INSD.
Dans un pays dominé par les langues nationales, des journalistes ont soulevé leur inquiétude quant à la compréhension des données statistiques par les populations.
Sur ce point, le directeur général de l’INSD, Boureima Ouédraogo rassure qu’un effort sera fait pour intégrer les langues nationales dans la diffusion des données.
Déjà, l’INSD se fixe pour ambition à l’horizon 2025 d’être un institut performant, innovant, moteur d’un système statistique national réalisant des produits de haute qualité répondant aux besoins des utilisateurs.