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Interconnexion ferroviaire Burkina Faso-Ghana
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Le ministre en charge des Transports Vincent Dabilgou et son homologue du Ghana en charge du développement du chemin de fer, John Peter Amewu’s ont co-animé, le jeudi 25 mars 2021 à Ouagadougou, une conférence de presse. L’objectif était de dévoiler, le calendrier du projet d’interconnexion ferroviaire qui reliera les deux pays.

 Par André-Martin Bado

 Depuis 2018, le Burkina Faso et le Ghana ont décidé de la construction d’une nouvelle ligne ferroviaire moderne entre le Port de Tema et Ouagadougou pour favoriser le brassage culturelle et économique. « Notre visite à Ouagadougou permet à nos deux pays de s’accorder sur l’exécution du projet de chemin de fer Ouagadougou-Tema. Il faut dire que ce projet va faciliter les échanges commerciaux entre le Burkina Faso et le Ghana à travers des services efficaces de fret et de transport de passagers. Nous sommes fiers de dire que le projet est en cours et la première étape technique a été exécutée avec satisfaction. » a laissé entendre John Peter Amewu’s, ministre ghanéen du Développement du chemin de fer.

Selon, le ministre Vincent Dabilgou, les travaux de construction de la voie ferrée ont été entravés par la pandémie de la Covid-19. Mais les travaux reprendront dès le premier trimestre de 2022. La ligne ferroviaire, qui s’étend sur une distance d’environ 320 km en territoire Burkinabè, part de Ouagadougou. Elle  dessert les villes de Kombissiri, Manga, Béguédo, Garango, Tenkodogo, Bagré-Pôle, Zabré, Pô, et se termine au lien frontalier Dakola-Paga. Le tronçon en territoire ghanéen est d’environ 782 km. Selon le ministre Dabilgou, environ 90 km de voie entre le port de Téma et Akosombo sont déjà en construction sur fonds propres du Gouvernement ghanéen.

Le ministre en charge des Transports a tenu à rappeler que cette interconnexion ferroviaire Burkina -Ghana est estimée à 4,7 milliards d’euros (plus de 3 mille milliards de FCFA). Pour Vincent Dabilgou, la réalisation dudit projet permettra d’atteindre des objectifs qui sont entre autres : « l’amélioration de la balance commerciale des 2 pays à travers une facilitation des transports et l’optimisation des coûts d’exploitation des véhicules automobiles par le basculement des surcharges sur le chemin de fer. La stabilisation des coûts de transport entrainant une réduction du prix des marchandises. La création de plus de 30.000 emplois directs et indirects pendant la phase de construction, l’amélioration des conditions économiques des zones traversées et la création d’activités génératrices de revenus dans les gares et tout le long du chemin de fer ».

Cette interconnexion devrait permette de transporter entre deux à trois millions de passagers et sept à dix-sept millions de tonnes de marchandises par an entre le port de Tema et Ouagadougou.

Vincent Dabilgou a fait savoir que ce projet sera entièrement exécuté dans le respect des règles de l’art et dans les standards internationaux. La vitesse des trains voyageurs sera de160 km/h et celle des trains marchandises de 120km/h. La voie sera unique à écartement normal 1435 millimètres et les rails de type UIC 60, avec un système de télécommunications et de signalisation par câbles à fibres optiques. La voie comprendra 55 gares dont 10 au Burkina Faso.

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