Des acteurs de l’éducation ont dénoncé le 7 juin 2024 au cours d’une conférence de presse, dans la commune de Saaba (région du Centre du Burkina), «des irrégularités». Celles-ci concernent la gestion des convocations pour la correction des épreuves écrites du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) session 2024.
Par Nicolas Bazié
Selon les animateurs de la conférence de presse, ce n’est pas la première fois qu’ils constatent des irrégularités de cette nature.
Les acteurs de l’éducation intervenant dans les lycées de Nioko 1 et municipale de Saaba informent que le problème est assez récurrent depuis que les convocations des correcteurs des épreuves écrites du BEPC ont été confiées à la Direction provinciale de l’enseignement secondaire du Kadiogo.
C’est la raison pour laquelle ils ont sonné le tocsin à travers une sortie médiatique le 7 juin pour dire non à ce qu’ils qualifient d’«injustice criarde».
Dans le cas d’espèce, ils indiquent qu’au Lycée de Nioko 1, seuls les enseignants d’anglais ont été retenus pour la correction des épreuves du BEPC.
« Pire, le nom du Lycée municipal de Saaba ne se trouve pas parmi les établissements retenus », font-ils savoir. Ils ont fait comprendre de façon plus précise qu’aucun enseignant de ce lycée municipal n’a été retenu pour corriger les épreuves écrites.
« Le lycée municipal de Saaba a pourtant trois classes de 3e avec plus de 200 élèves », déclare le délégué du personnel de ce lycée, Sada Daboné, qui affirme que certains de leurs collègues auraient été convoqués « nuitamment par des personnes dont on ignore l’identité ».
Au niveau de l’administration, Sada Daboné et ses collègues disent noter que le logiciel est utilisé comme prétexte par les autorités pour justifier tous les dysfonctionnements.
« Nous constatons une volonté manifeste des autorités de ne pas résoudre le problème car depuis un mois avant l’examen, elles étaient informées de certaines difficultés », ont-ils déclaré les animateurs de la conférence de presse. Ils ont invité le ministre en charge de l’éducation nationale à jeter un coup d’œil dans l’organisation du BEPC.
Concernant l’information relative à la suspension de l’épreuve d’anglais depuis quelques jours, les conférenciers disent ne pas connaître la raison.
« Nous avons aussi entendu çà et là que l’épreuve a été suspendue. Nous l’avons constaté dans certains jurys. Mais, nous ne savons pas pourquoi », concluent-ils.