La ministre chargée de l’Action humanitaire, Mme Nandy Somé, celui chargé des Sports, M. Aboubakar Sawadogo et le ministre porte-parole du gouvernement du Burkina, M. Jean-Emmanuel Ouédraogo, ont co-animé une conférence de presse ce 1er juin 2023, à Ouagadougou. Au menu des échanges, la gestion de la situation des personnes déplacées internes, la mise en place des Bureaux de compétence et d’accompagnement (BCA) et diverses questions d’actualité.
Par Nicolas Bazié
Le gouvernement burkinabè est dans la dynamique d’une acquisition urgente de tentes pour abriter les Personnes déplacées Internes (PDI) vu la saison hivernale qui s’annonce. C’est ce qu’a déclaré la ministre chargée de l’Action humanitaire et précisément des personnes déplacées internes (PDI), Mme Nandy Somé. Elle a soutenu que l’État travaille d’arrache-pied dans ce sens.
La ministre Somé a aussi indiqué que les PDI vivent de dures réalités. Pour ce faire, poursuit-elle, les autorités travaillent à leur prise en charge sur le plan de la santé, du logement et de l’alimentation. Dans le même temps, affirme Mme Somé, les ménages qui ont rejoint leurs localités d’origine auront un suivi.
À en croire la ministre Nandy Somé, les gouverneurs des régions ont reçu des instructions pour faciliter le retour des services sociaux de base de l’État, l’accès à ces services et la réinsertion normale des PDI.
Le gouvernement entend faire le bilan des besoins urgents pour ces personnes, pour leur retour paisible dans leurs localités d’origine.
Mme Nandy Somé a fait observer que 88% des PDI souhaitent être réinstallés dans leurs localités d’origine, 12% veulent rester dans les centres d’accueil et 1% de ces personnes veulent être relogées ailleurs à cause des chocs subis en relation avec les violences terroristes.
Le gouvernement affirme avoir déjà déboursé 5 milliards de francs CFA pour accompagner ces personnes ; il dit également avoir fait acheminer 21 494 tonnes de vivres dans les zones où les déplacés internes sont retournés. Mme Nandy Somé conclut que l’État travaille à mettre à la disposition des PDI, des intrants agricoles.
Au cours de cette conférence de presse, des questions d’actualité ont été posées au porte-parole du gouvernement, M. Jean-Emmanuel Ouédraogo.
A la question de savoir si l’information selon laquelle le Groupe de soutien à l’islam (GSIM), un groupe armé terroriste, a annoncé ne plus vouloir attaquer le Burkina Faso, est authentique, le porte-parole du gouvernement a été évasif : « Je ne peux ni confirmer, ni démentir cette information. Mais, à ce que je sache, il n’y a eu aucune communication officielle et aucun média n’a publié l’information. »