Le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur a célébré en différé, ce lundi 26 mai 2025 à Ouagadougou, la 62e Journée de l’Afrique conjointement avec le Groupe africain des ambassadeurs accrédités au Burkina. «Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine par le biais des réparations » est le thème de l’édition de cette année.
La Journée de l’Afrique est célébrée le 25 mai. Cette année, c’est avec un jour de décalage que le Burkina a célébré la 62e édition de cette Journée par le biais du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur.
Selon la Direction de la communication de ce ministère, la célébration a été marquée par un panel sur le thème de la Journée à savoir « Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine par le biais des réparations ». Et une exposition culturelle et gastronomique des pays africains représentés à l’occasion.
Auparavant, il y a eu une cérémonie officielle présidée par le chef de la diplomatie burkinabè, Karamoko Jean Marie Traoré. Dans son intervention, il a fait savoir que la célébration en question est une occasion de se remémorer le passé douloureux de l’Afrique et d’affirmer que l’esclavage, la colonisation, la déportation, sont des crimes contre l’humanité qu’aucune page de l’histoire ne saurait blanchir.
« Il ne s’agit pas, ici, de réclamer justice pour venger l’Afrique qui a subi les pires formes d’exploitation. Il s’agit plutôt de bâtir un futur fondé sur la reconnaissance, la mémoire, la dignité et la liberté. Célébrer l’Afrique est donc un acte de mémoire et de projection vers le futur. C’est une occasion pour les Africains de marquer une halte pour non seulement évaluer les acquis et les défis de l’intégration continentale, mais aussi pour honorer les sacrifices des Pères fondateurs de l’Union Africaine », a-t-il relevé.
Karamoko Jean Marie Traoré ajoutera que la célébration est aussi une occasion de « promouvoir une Afrique souveraine et résistante à toute forme de domination, d’ingérence et de mépris » en plaçant la Journée dans le contexte du Burkina et de l’AES (Alliance des Etats du Sahel) marqué par une lutte farouche contre le terrorisme.
Pour sa part, l’ambassadeur du Royaume du Maroc, doyen des ambassadeurs africains accrédités au Burkina, Youssef Slaoui, a souligné que la célébration commune de cette Journée de l’Afrique est une tribune pour mettre en lumière les questions liées à la réparation des préjudices subies par l’Afrique, sujet de débats depuis les indépendances.
