Le Burkina Faso a célébré la Journée Internationale de l’Infirmière les 11 et 12 mai 2025 à Koudougou, dans la région du Centre-Ouest, sous le thème mondial : « Nos infirmières. Notre avenir. Prendre soin des infirmières renforce les économies ». Elle a été organisée par le Conseil national de l’ordre des infirmiers et infirmières du Burkina Faso. Cette commémoration a été marquée par des prestations de soins gratuites à la population, des conférences thématiques et des activités sportives.
Le gouverneur par intérim de la région, Adama Jean Yves Béré, a assisté à la cérémonie officielle de la journée internationale de l’infirmière au Burkina. Il a rendu un hommage appuyé aux infirmières et infirmiers pour leur engagement sans faille, même dans un contexte sécuritaire difficile. Il a insisté sur le fait que prendre soin des soignants ne constitue pas une dépense, mais un investissement stratégique pour la santé publique et l’économie nationale, en réduisant les complications médicales, les hospitalisations et en renforçant la prévention.
Un appel a été lancé à la collectivité, aux partenaires et au secteur privé pour mieux valoriser ces professionnels à travers des conditions de travail décentes, un soutien adéquat et des perspectives d’évolution.

Souleymane Sawadogo, représentant le président du Conseil national de l’Ordre des infirmiers et infirmières du Burkina Faso, a rappelé l’importance historique de cette journée, enracinée dans l’héritage de Florence Nightingale. Il a également mis en évidence les défis persistants du système de santé burkinabè, exacerbés par les crises sécuritaires et sanitaires.
Il a relayé les préoccupations du Conseil international des infirmières, notamment les conditions de travail difficiles, les risques professionnels élevés et la faible rémunération du personnel. Il a aussi exprimé ses inquiétudes concernant le recul de la formation infirmière au Burkina Faso : suppression du corps des conseillers de santé, disparition des formations de licence et master dans les instituts privés, et refus d’ouverture d’un cycle doctoral en soins infirmiers.
M.Sawadogo a plaidé pour la création d’un corps de conception et d’encadrement pour les ingénieurs en soins infirmiers, la promotion de la formation supérieure et l’application effective du système LMD (Licence, Master, Doctorat) dans la formation infirmière.
Le parrain de la cérémonie, Sa Majesté Naaba Guigemdé, chef de canton de Lallé, s’est dit honoré de son association à cet événement. Il a salué le rôle central des infirmiers et infirmières dans le système de santé, en soulignant que cette reconnaissance doit se traduire par des actions concrètes : amélioration des conditions de travail, rémunération équitable et accès à une formation continue. Il a aussi insisté sur l’impact économique positif d’un personnel soignant épanoui.
De son côté, Jean Urbain Kombasseré, premier vice-président de la Délégation spéciale de la commune de Koudougou, a réaffirmé l’engagement des autorités locales en faveur de l’amélioration des conditions de travail du personnel infirmier et de l’accès à des soins de qualité pour la population.

La célébration de la journée de l’infirmière au Burkina a été l’occasion de saluer le dévouement des infirmiers et infirmières du Burkina, de rappeler leur contribution cruciale à la santé publique et au développement économique, tout en mettant en lumière les défis auxquels ils continuent de faire face.
C’est au total près de 600 infirmières et infirmiers venus des 13 régions du Burkina Faso qui se sont réunis à Koudougou, durant 48heures pour commémorer cette journée internationale.