Le tribunal militaire de Ouagadougou a libéré l’avocat Guy Hervé Kam le 10 juillet 2024 suite à une décision de la chambre de contrôle de l’instruction dudit tribunal qui annulait le mandat de dépôt décerné contre lui le 30 mai 2024. Cependant, depuis quelques jours, l’avocat fait l’objet d’une nouvelle procédure de pour « déstabilisation ».
Par La Rédaction
Rebondissement dans le dossier de Me Guy Hervé Kam ! Le tribunal militaire de Ouagadougou aurait relancé une autre procédure contre l’avocat qui bénéficie depuis le 10 juillet d’une liberté sous contrôle judiciaire, si l’on croit le quotidien privée L’Observateur Paalga. Selon le journal dans sa parution du vendredi 26 au dimanche 28 juillet 2024, la justice militaire aurait ouvert un nouveau dossier contre Me Kam pour « déstabilisation».
Le journal indique que « les faits semblent être concomitants au dossier pour lequel il avait été enlevé le 24 janvier 2024 à l’aéroport international de Ouagadougou à sa descente d’avion alors qu’il revenait de Bobo-Dioulasso. »
Les autorités judiciaires auraient engagé déjà une procédure auprès du procureur général (près la Cour d’appel de Ouagadougou ) et du bâtonnier de l’Ordre des avocats conformément au règlement « N°5 de l’UEMOA relatif à l’harmonisation de la profession d’avocat » afin d’entendre Me Guy Hervé Kam dans cette affaire née de son dossier précédent. Le procureur général et le bâtonnier n’auraient pas trouvé d’oppositions.
Selon ce règlement, explique L’Observateur Paalga, « un avocat ne peut être entendu, arrêté ou détenu sans ordre du procureur général près la Cour d’appel ou du président de la chambre d’accusation et pour cela, il faut que le bâtonnier ait été préalablement consulté. »
Me Guy Hervé Kam aurait été déjà informé de toute cette procédure. Ce qui voudrait dire que l’avocat pourrait être appelé à répondre à tout moment. Va-t-il perdre sa liberté conditionnelle dont il bénéficie depuis le 10 juillet 2024 ? Ou va -t-il continuer de répondre aux convocations de la justice militaire tout en étant à domicile ? L’Obs., s’interroge, « pourquoi deux dossiers différents pour une même infraction ? »
Selon des militants de son mouvement politique SENS (Servir et non se servir), « c’est à ne rien comprendre ». Ils expliquent qu’un «témoin» aurait fait des déclarations à charge contre leur leader, Me Guy Hervé Kam, devant le tribunal. Ils se posent des questions sur la qualité de cette personne et ce que valent ses déclarations ? si ce n’est de «l’acharnement judiciaire ».
En attendant, l’avocat continue de se présenter au tribunal militaire deux fois tous les jours (matin et soir) sans exception pour signer, comme indiqué à sa libération sous contrôle judiciaire.